Capítulo XXVII. Materias primas diversas de la industria lítica de Tamtok

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23 juillet 2018

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Guy Stresser-Péan et al., « Capítulo XXVII. Materias primas diversas de la industria lítica de Tamtok », Centro de estudios mexicanos y centroamericanos, ID : 10.4000/books.cemca.4482


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L’industrie lithique de la Huasteca utilisait une dizaine de roches différentes et les employait de façons diverses selon leur nature et leur dureté.Le silex abondait un peu partout. C’est une roche dure, facile à tailler par éclats, qui a fourni de grandes quantités de pointes très diverses, des lames, des racloirs, des grattoirs et quelques grands couteaux de sacrifice.Le quartz et la quartzite sont des roches siliceuses dures, assez voisines du silex, qui ont été peu utilisées, parce que trop difficiles à tailler.L’obsidienne est une roche volcanique vitreuse, noire ou noirâtre, supérieure au silex pour la taille par éclats. Comme elle manque dans la Huasteca, on en faisait venir, en petites quantités, des régions volcaniques voisines. Elle servait surtout à faire de belles lames à deux tranchants latéraux très aigus, mais aussi des pointes très diverses, parfois pédonculées. Lobsidienne translucide (dite « verte ») du Cerro de las Navajas faisait l’objet d’un commerce de luxe.Le basalte est une lave dont il existe des gisements en divers lieux de la Huasteca. C’est une roche granuleuse, tenace, qu’on taillait par percussion et par bouchardage. Le basalte tendre, alvéolaire, des environs d’Ébano a fourni quantité de meules (metates) fragiles qui se vendaient bien, à bas prix. Le basalte compact et dur permet de fabriquer des meules solides, des molettes (manos de metate), des pilons de tailles diverses et divers petits outils parmi lesquels nous citerons les beaux battoirs rayés qui servaient à faire du papier d’écorce.La tinguaïte est une roche très rare, dont il existe un seul gisement dans la Huasteca. Son extrême tenacité en faisait le matériel idéal pour fabriquer les haches et herminettes polies, de type néolithique, dont on se servait pour abattre les arbres et pour le travail du bois.La jadéite est un minéral rare, appelé chalchihuitl en náhuatl et considéré comme précieux. La jadéite, étant très dure et se prêtant bien au polissage, était appréciée pour la fabrication de petits objets de valeur, surtout quand elle était d’une belle couleur verte, symbole de l’eau. Elle n’existe pas, dans la Huasteca, à l’état naturel. À Tamtok, elle n’a été trouvée que sous la forme de quelques petits joyaux, de caractère rituel, dont la matière première provenait de mines lointaines des états actuels d’Oaxaca ou du Guerrero. Ces échantillons minéraux, à peine extraits de la mine, avaient été confiés aux artisans qui les avaient taillés et polis sur place, les transformant en petits joyaux destinés à être vendus au loin. À Tamtok, ces objets en jadéite sculptée ont été presque tous découverts dans des dépôts d’offrandes rituelles créés pour une sépulture, pour l’inauguration d’une stèle ou pour la surélévation d’une plate-forme.La calcite cristalline. La calcite est une roche sédimentaire banale, qui constitue une grande partie du sol de la Huasteca. Mais de gros cristaux de calcite se forment parfois dans des géodes ou autres cavités naturelles de terrains calcaires. Ces cristaux translucides et tendres, de couleur souvent verdâtre, étaient recherchés par les anciens Huastèques. On les considérait volontiers comme des gouttes d’eau que les dieux de la foudre auraient pétrifiées pour s’en faire des colliers. Les Indiens en faisaient des sortes de pendeloques, après les avoir perforées et en avoir fait disparaître les angles.La fluorine n’a pas été un minéral employé vraiment par l’industrie lithique de la Huasteca. Elle n’a été trouvée, à Tamtok, que sous la forme de petit caillou naturel unique et insignifiant, mais faisant partie de l’offrande aux deux stèles-statues.L’asphalte est le résidu de ce que deviennent les pétroles souterrains, qui se transforment quand ils arrivent à la surface du sol. Les asphaltes sont souvent semi-liquides, mais ils deviennent pâteux et gluants au contact de l’air. Le bitume aidait les Indiens à bien fixer leurs petites pointes de flèches en pierre à l’extrémité de leurs hampes en bois.

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