Capítulo XXVIII. Industria lítica de pedernal

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23 juillet 2018

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Guy Stresser-Péan et al., « Capítulo XXVIII. Industria lítica de pedernal », Centro de estudios mexicanos y centroamericanos, ID : 10.4000/books.cemca.4485


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Les silex employés à Tamtok étaient variés. Ceux de la meilleure qualité étaient d’un blanc d’aspect très homogène et presque laiteux. Ce silex était débité par percussion.Pointes de projectilesTamtok a fourni 114 pointes de projectiles (dont 6 en obsidienne).Toutes les pointes sont classées et dessinées avec notification de leurs caractéristiques principales: couleur du silex, mesures, poids.Un tableau général donne le classement typologique de ces pointes avec trois groupes principaux: pointes foliacées (89), pointes ogivales (8) et pointes triangulaires (17).Conditions de gisementLa plupart des pointes de projectiles de Tamtok ont été découvertes dans deux sépultures. La sépulture collective AC 2 en a fourni 74 dont 71 dans la fosse funéraire. Par contre, les sépultures trouvées en AC 1, sépultures d’enfants, ne contenaient pas de pointes de projectiles.Dix-neuf pointes de projectiles faisaient partie de sept offrandes votives à l’occasion de rites de construction ou de surélévation de ces édifices.La couleur de ces pointes (blanches, rouges et noires) semble avoir eu, dans les offrandes pour édifices, une réelle importance symbolique.Quinze pointes de projectiles ont été recueillies dans les déblais ou dans la terre de remplissage.UtilisationOn peut se demander si les dix grandes pièces foliacées qui ont une grandeur supérieure à 75 cm n’étaient pas des lames de poignard plutôt que des pointes de projectiles.À Tamtok, seulement sept pointes de projectiles ont des traces d’emmanchement, ce qui pose un problème. Car on peut supposer que les pointes recueillies dans les offrandes rituelles n’avaient pas besoin d’emmanchement, mais les autres, surtout les foliacées ne pouvaient tenir à l’armature que grâce à une matière collante. Peut-être les Huastèques utilisaient-ils une matière d’origine végétale qui ne résiste pas à la décomposition.DatationCes pointes sont probablement en grande partie de la fin du Postclassique récent. Toutefois la forme et les dimensions de ces flèches ont dû être modifiées sensiblement lorsque l’arc et les flèches remplacèrent le propulseur et ses javelots, ce qui dans la Huasteca a dû arriver assez tôt(XIIIe ouXIVe siècle après J.-C.) à cause de la proximité avec l’Amérique du Nord et le voisinage des Chichimèques.Mais nul doute que les petites pointes triangulaires à encoches latérales qui étaient destinées à armer les flèches, étaient de la fin du Postclassique récent.Fragments de très grands bifaces en silex (couteaux de sacrifice)À l’époque postclassique, l’archéologie du Mexique central a fourni de nombreuses grandes feuilles bifaces, minces, en silex, d’usage évidemment rituel. Les anciens Huastèques utilisaient également ce genre de couteaux de sacrifice en silex.Tamtok en a fourni quatre fragments qui proviennent des décombres de la structure la plus riche en objets rituels : AE 4. Ces grandes feuilles devaient avoir 17 à 22 cm de longueur.Le couteau de sacrifice est un vieil élément de la civilisation mésoaméricaine. Il représente le18e jour du calendrier divinatoire. Il prend place dans certains mythes de formation du monde.La déesse Citlalicue (« jupe d’étoiles ») accoucha d’un couteau de silex qui tomba du ciel à Chicomoztoc, où ses fragments donnèrent naissance à 1 600 dieux qui créèrent ensuite les hommes.De même, le dieu 9-Vent qui était une des formes de Quetzalcóatl, fut enfanté sous la forme d’un couteau de silex (Codex Vindobonensis).

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