Capítulo XXIX. Material lítico de obsidiana

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23 juillet 2018

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Guy Stresser-Péan et al., « Capítulo XXIX. Material lítico de obsidiana », Centro de estudios mexicanos y centroamericanos, ID : 10.4000/books.cemca.4488


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L’obsidienne ou verre de volcan est une lave vitreuse qui s’est refroidie brusquement sans cristalliser.L’obsidienne la plus connue est noire. C’est un bon matériel lithique de qualité supérieure au silex.L’obsidienne verte translucide se débitait en très fines lames tranchantes. Elle avait une valeur commerciale élevée.Dans la Huasteca, l’obsidienne manque totalement.Après étude comparative, Alejandro Pastrana apparente l’obsidienne noire trouvée à Tamtok à celle des gisements de la région de Zacualtipan, Hgo. Il suggère toutefois dans ses conclusions qu’il existe peut-être d’autres gisements, encore inconnus et plus proches de la Huasteca. En effet, les terrains très accidentés, de nature basaltique, des environs de Tlanchinol, Hgo., pouvaient bien abriter de tels gisements, qui seraient alors à une centaine de kilomètres de Tamtok.Nous avons recueilli à Tamtok 153 pièces ou fragments d’obsidienne noire dont six pointes de projectiles et quatre lames complètes. Les nombreux éclats et les déchets de nucléus dénoncent une activité locale de débitage et de taille de l’obsidienne noire qui a été confirmée par la découverte de deux ateliers localisés l’un en AE 4, l’autre à l’emplacement du sondage « Τ ». Dans chacun de ces ateliers, on a trouvé deux fragments de bases de lames en obsidienne pouvant parfaitement se joindre ensemble et provenant donc d’un même nucléus. Un déchet de nucléus (AE 4) est le témoin d’un accident de taille.Les dessins publiés dans ce chapitre montrent que tout ce matériel était transformé essentiellement en outils. Les éclats de débitage étaient retouchés pour être des grattoirs et des racloirs. Les lames, le plus souvent brisées volontairement en trois parties, présentent sur leurs bords de larges ébréchures, conséquence d’un travail de raclage ou de torsion.Quelques lames ou fragments de lame ne portent pas de traces de mutilation car ils avaient un emploi rituel. Une lame complète servait ainsi d’offrande votive au monument AS 1.En AE 2, on a recueilli une lame très fine (pointe brisée qui devait être très aiguë) ayant probablement servi à des scarifications, des saignées ou des autosacrifices.L’obsidienne verte translucide est un matériel tranchant de haute qualité qui provient du Cerro de las Navajas, Hgo. Cette obsidienne était vendue sous forme de lames déjà débitées et le prix devait en être assez élevé.Tamtok a fourni seulement douze lames ou fragments de lames en obsidienne verte. Tout ce matériel a ses bords et ses extrémités retouchés pour servir de grattoir ou de racloir.Toutefois, une lame (AC 2) a été transformée en une pointe pédonculée qui ne pouvait être utilisée comme pointe de projectile à cause de sa courbure originelle. Il s’agit donc d’un objet rituel.Dans sa séquence stratigraphique, Ekholm ne trouve de lames ou de fragments de lame qu’à partir des niveaux d’époque classique récente (Pánuco IV). Il en conclut donc que la technique très particulière de débitage de lames en obsidienne n’a été introduite dans la Huasteca qu’après la fin du Classique ancien.De fait, les seules lames trouvées à San Antonio Nogalar (site classique du milieu duVIe siècle après J.-C.) étaient en obsidienne verte translucide, donc importées toutes faites.Par contre, les sites postclassiques récents de Tamante, Platanito et Vista Hermosa ont fourni une abondance de nucléus, de lames, d’éclats, d’outils et de pointes de projectiles en obsidienne noire.

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