Capítulo XXXI. Estelas, losas talladas, estatuas

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23 juillet 2018

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Guy Stresser-Péan et al., « Capítulo XXXI. Estelas, losas talladas, estatuas », Centro de estudios mexicanos y centroamericanos, ID : 10.4000/books.cemca.4494


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Les stèles de TamtokUne stèle est un monument en pierre d’assez grandes dimensions, de forme allongée, destiné à être planté en terre, dressé verticalement.À Tamtok nous avons dénombré douze stèles, cinq avec décor en relief sept à surface lisse.Les deux stèles-statues, Stèle 1 et Stèle 2, avaient encore en place leurs bases mutilées au pied de la butte de Piedras Paradas. D’autres fragments étaient épars sur le sol. Chacune de ces stèles-statues comportait une représentation humaine en haut-relief et des panneaux décoratifs en bas-relief À la jonction en terre de ces deux bases, se trouvait une offrande dédicatoire importante qui contenait, outre des ornements en jadéite polie et un petit caillou de fluorine, neuf lamellibranches marins de la famille des Chamidae et trois pièces de céramique appartenant toutes trois à l’époque classique (Nogalar Noirâtre et Zaquil Rouge Ancien). Une des coquilles put être analysée au Centre des faibles radioactivités du CNRS qui donna la date de 482 après J.-C. ± 50 ans comme résultat de la datation par le carbone 14.Ces deux stèles-statues se révélèrent donc être les plus anciennes sculptures huastèques connues, d’époque classique moyenne.La Stèle 3 ou Stèle Castrillón fut trouvée par don Indalecio Castrillón alors qu’il creusait un puits. Il en fit don au Musée National d’Anthropologie et d’Histoire.La Stèle 4 ou de la Cuaya gisait à la surface du sol à une cinquantaine de mètres du Río Tamuín. Elle paraît avoir été dressée au centre d’une plate-forme ronde postclassique. La datation de cette stèle reste problématique. Il s’agit peut-être d’une réutilisation par une occupation postclassique du site.La Stèle 5 fut trouvée gisant en surface sur la banquette orientale du petit terrain de jeu de balle. C’était un fragment de grande stèle.Stèles diverses non décorées au nombre de sept dont deux encore debout, deux couchées sur les plates-formes, les trois autres dans le voisinage immédiat des plates-formes. Elles ont été découvertes dans un complexe archéologique d’époque postclassique récente.Quatre dalles gravées à Tamtok, en grès calcaire et de dimensions moyennes.La dalle D 3 porte une représentation gravée de parties sexuelles féminines.Il faut noter que les anciens Huastèques avaient, dans leurs temples, des représentations de parties sexuelles humaines (Conquistador Anónimo, chap. XV).La fouille de la place cérémonielle de Tamtok a permis de découvrir quinze statues. Elles sont toutes en grès calcaire sauf une. Elles sont de facture médiocre (fabrication locale). Onze de ces statues sont ou dérivent du type Vieillard Voûté, type le plus commun de statues masculines de la Huasteca.Une autre statue représentant une sorte de poupée taillée dans un galet, est sans caractère distinctif La représentation d’un phallus en pierre confirme la coutume huastèque de représenter les parties sexuelles humaines.La tête de grand poisson nous paraît être celle d’un tarpon, poisson de mer qui affectionne les eaux saumâtres peu profondes, et que l’on trouve souvent dans le cours inférieur du fleuve Pánuco qu’il peut remonter très loin, peut-être même jusqu’à Tamtok.Enfin la sculpture 15 est taillée dans une dalle plate qui n’est pas en grès calcaire et représente de façon très réaliste, une tête de vieillard. Elle appartient au type désigné par les archeólogues sous le nom de Hache totonaque.Cette pièce est de provenance lointaine mais elle représente également ce vieux dieu qui tenait une place si importante dans la religion locale. Les Huastèques actuels l’appellent le Māmlāb, c’est-à-dire le Grand Aïeul, et il est censé résider dans l’océan oriental d’où il envoie sur la terre la pluie fécondante.Toutes les statues de Tamtok appartiennent probablement à l’époque postclassique récente, sauf cette Hache totonaque, pièce importée parvenue sans doute dans la région de Tamuín à l’époque de sa fabrication vers la fin de l’époque classique récente alors que le rayonnement de la civilisation du Tajín parvenait jusqu’à Río Verde et même jusqu’à la Sierra Gorda de Querétaro.

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