13 décembre 2017
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Nicolas Vaicbourdt, « « A good development » : l’administration Bush et les enjeux de la chute du Mur », CIRAC, ID : 10.4000/books.cirac.270
Surprise par la chute du Mur, dont le président américain prit connaissance en regardant la chaîne de télévision CNN, l’administration Bush n’en a pas moins joué un rôle essentiel dans l’événement symbole de la fin de la guerre froide. Dès son élection, George Bush s’est officiellement démarqué de la diplomatie de son prédécesseur en déplaçant le curseur des relations soviéto-américaines du sujet des négociations sur les questions nucléaires vers celui de l’évolution de la situation en Europe. Pour la Maison Blanche, la fin de la guerre froide devait passer par la fin de la division de l’Europe. Cependant, ce processus devait s’inscrire dans le long terme au gré de réformes à l’Est comme il l’évoqua lors de sa tournée en Europe occidentale et orientale à l’été 1989. Bousculée par l’accélération des événements, l’administration Bush sut alors mener une diplomatie active pour garantir la cohésion du camp occidental et surtout la pleine coopération de Gorbatchev. L’objectif américain était de s’efforcer de contrôler le cours des événements pour prévenir tout coup d’arrêt comme en 1956, 1968 ou surtout comme cela avait été le cas en Chine, place Tiananmen quelques mois auparavant.