13 décembre 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Caroline Guiot, « OHB Technology AG : une familiale la tête dans les étoiles mais les pieds sur terre », CIRAC, ID : 10.4000/books.cirac.595
Les bonnes nouvelles se sont bousculées pour OHB au début 2010 : le 7 janvier, l’agence spatiale européenne (European Space Agency, ESA) a choisi le consortium (entités publiques et privées rassemblées pour réaliser un projet donné) emmené par sa filiale OHB System, pour la conception et la fabrication d’un premier lot de 14 satellites du système de navigation européen Galileo (futur concurrent de l’actuel GPS américain), contrat s’élevant à 566 millions €, soit deux fois le CA 2009 d’OHB, en compétition avec le géant Astrium (filiale espace d’EADS). Le 24 février, c’est l’agence spatiale allemande (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt, DLR) qui confiait la Phase de définition (phase B) relative au programme DEOS (Deutsche Orbitale Servicing Mission) à OHB System. Le 19 mars, l’ESA a annoncé le début des négociations contractuelles avec le consortium Thalès-Alenia-Space/OHB System pour la construction de satellites météorologiques (Meteosat Third Generation, MTG), le préférant une nouvelle fois à la proposition d’Astrium. Dans le même temps, et malgré la crise économique et financière mondiale, tous les indicateurs sont au vert : un chiffre d’affaires en hausse de 24 % entre 2008 et 2009, s’établissant à 287 millions €, et une croissance du résultat courant avant impôt de 11 %, à 20,8 millions €.Ces succès sont le résultat d’une conjugaison de facteurs : l’engagement visionnaire d’un homme dans le secteur spatial, scientifique et technologique, une gestion rigoureuse, entrepreneuriale et familiale toujours menée par la famille Fuchs, alors qu’OHB est la première société allemande du secteur spatial à être cotée en bourse, des relations nouées avec des partenaires tant institutionnels (DLR) que privés permettant de monter des consortiums pertinents pour répondre aux grands défis technologiques du secteur.