31 mai 2017
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Bernhard Böschenstein, « « Élu pour parcourir des lointains oubliés » », Éditions Contrechamps, ID : 10.4000/books.contrechamps.1786
I. Les poèmes En 1912 – Robert Walser avait alors trente-quatre ans – paraît un petit texte en prose de sa main intitulé Die Gedichte [Les Poèmes], qui nous apprend ceci : En été, je n’écrivais jamais de poèmes. La floraison et l’éclat étaient trop sensuels pour moi. J’étais triste en été. Avec l’automne, une mélodie se saisit du monde. J’étais amoureux du brouillard, de la tombée de la nuit qui commençait tôt, du froid. Je trouvais la neige divine, mais plus belles et plus divines encore m’a...