13 novembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Moreno Campetella, « La transmission de la science agronomique en Italie entre le xive et le xvie siècle : le rôle des traducteurs », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, ID : 10.4000/books.cths.1125
L’agronomie connaît un regain d’intérêt sans précédent au sein des cours princières italiennes entre le milieu du xive et la seconde moitié du xvie siècle. Ce phénomène est en rapport avec l’engouement des élites politiques et intellectuelles pour l’Antiquité classique et tardive, qui fut la caractéristique principale de la Renaissance dans la péninsule. Les nombreuses traductions des plus importants traités d’agriculture écrits entre ier et le ive siècle de notre ère (en particulier le De re rustica de Columelle, l’Histoire naturelle de Pline, l’Opus agriculturae d’Aemilianus Palladius) représentent de remarquables témoignages de cette volonté de transmission du savoir des Anciens, d’un point de vue linguistique (dénominations des différents outils de travail, des opérations agricoles, etc.), mais aussi technique. C’est grâce à ces travaux qu’une terminologie agronomique moderne se forme et sera transmise aux spécialistes des siècles suivants.