22 janvier 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Patrice Méniel, « L’homme et l’animal dans les fosses du Mormont (Eclépens, Vaud, Suisse, vers 100 av. notre ère) », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, ID : 10.4000/books.cths.4707
Le site protohistorique du Mormont a été le lieu d’implantation de plusieurs centaines de fosses, la plupart cylindriques, creusées dans la moraine recouvrant le socle calcaire d’une colline qui se présente comme une place forte naturelle, mais dépourvue de fortification. À côté d’un mobilier riche et diversifié (céramique, outils en fer, bijoux, vaisselle en bronze, déchets d’activité, meules…), ces fosses recèlent des restes humains et animaux, abondants et variés, avec des os isolés, des ensembles anatomiques, des corps incomplets et des squelettes. Une approche fondée sur le calcul des probabilités des associations récurrentes notées à la fouille entre restes humains et mandibules, chevilles osseuses ou scapulas de bœuf, montre que ces associations sont fortuites et ne relèvent pas de gestes délibérés. Cela n’enlève rien au caractère particulier de ce site, dont l’analyse en cours s’efforce de préciser la nature d’une fréquentation très brève vers les années 100 avant notre ère.