Le pouvoir de sanction des autorités de régulation

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14 octobre 2022

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Christos Kaloudas, « Le pouvoir de sanction des autorités de régulation », DICE Éditions, ID : 10.4000/books.dice.12097


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L’étude du pouvoir de sanction des autorités de régulation sous le prisme du concept d’inapplication du droit implique d’opérer deux distinctions essentielles. D’abord, il convient de distinguer entre le prononcé ou non d’une sanction (la sanction elle-même) et la procédure de sanction. Ensuite, il faut distinguer entre inapplication du droit « de fait » et inapplication du droit « de droit ». L’inapplication du droit « de fait » en matière de régulation est liée à la pratique des autorités de régulation quant au prononcé effectif ou non des sanctions. En effet, dans la mesure où certaines autorités de régulation sanctionnent moins que les autres, il se pose la question de savoir si ce fait pouvait conduire les opérateurs relevant de leur champ de compétence à ne pas appliquer les règles dont ils sont les destinataires. En revanche, la problématique de l’inapplication du droit « de droit » est liée à la procédure de sanction : la mise en demeure, partie intégrante des dispositifs de sanction en matière de régulation, est un mécanisme prévu par le droit lui-même, qui laisse une certaine place à l’inapplication du droit. Or, cette inapplication n’est que temporaire et s’inscrit dans l’objectif de renforcer l’efficacité du pouvoir de sanction des autorités de régulation.

Studying the sanctioning power of sectoral regulatory authorities through the prism of non-application of law implies making two essential distinctions. Firstly, it is necessary to distinguish between the decision pronouncing a sanction (the sanction itself) and the procedure of sanction. Secondly, a clear distinction has to be made between non-application of law “ de facto” and non-application of law “de jure”. On the one hand, the concept of non-application of law “de facto” is linked, in the area of sectoral regulation, to the practice of regulatory authorities in the field of sanctions. Given that some regulatory authorities impose less sanctions than others, the question arises as to whether this fact could offer to operators falling under the scope of those authorities the choice of non-application of rules that apply to them. On the other hand, the question of non-application of law “de jure” is linked to sanction procedure: formal notice procedure, which forms a necessary part of sanction procedure in sectoral regulation, is a mechanism provided for by law itself, which leaves space however for non-application of law. Nevertheless, this lack of application is only temporary and contributes to achieving the objective of strengthening the efficiency of the sanctioning power that hold sectoral regulatory authorities.

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