28 novembre 2019
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Patrik Le Nestour, « Traduire le haiku ? », CNRS Éditions, ID : 10.4000/books.editionscnrs.23135
Il va sans dire que l’adage italien « traduttore tradittore » ne peut être mis en question, même pour une forme aussi brève et renommée que le haikai, renommé haiku depuis 1900. La question qui se pose est d’ordre stylistique, à savoir que la stylistique japonaise est aux antipodes de celle de la langue d’arrivée, français ou autre. Mais on examinera également les tendances stylistiques dues au temps, aux modes, au degré de connaissance culturelle des deux langues chez chaque traducteur, à son respect/irrespect des formes – métrique, ordre des arguments – et… à son inspiration. Parmi maints exemples bilingues glanés sur plus d’un siècle, au moins un haikai sera présenté sous de multiples traductions, que l’assistance sera invitée à enrichir… ou appauvrir : le célébrissime grenouillage de Bashô.