Le Nâgadamana de Narasimha Mahetâ : Une forme particulière pour chanter la sainteté de l’aube

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28 novembre 2019

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Françoise Mallison, « Le Nâgadamana de Narasimha Mahetâ : Une forme particulière pour chanter la sainteté de l’aube », CNRS Éditions, ID : 10.4000/books.editionscnrs.23246


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En Inde du Nord, et en particulier au Gujarati qui a vu naître le grand poète et dévot Narasimha Mahetâ, les hymnes célébrant les mystères de l’aube sont très populaires. La forme la plus fréquente en est celle qu’on dénomme prabhâtiyum. Les prabhâtiyâm (âm est la forme du pluriel) sont généralement composés avec un mètre appelé jhûlanâ, « balancier » ou « balançoire », qui se caractérise par l’alternance, à l’intérieur d’un même pied, d’une sonorité longue, d’une brève et d’une longue. Outre cette rythmique « balancée », le prabhâtiyum se caractérise encore par une mélodie qui lui est propre. Or, l’un des prabhâtiyâm les plus populaires, le Nâgadamana, d’ailleurs attribué à Narasimha Mahetâ, s’il se range en effet parmi les « chants du matin », présente cependant une forme non usuelle. Par le mètre utilisé, harigîta (deux lignes de quatre fois sept mores, rimant entre elles, avec leur dernier pied terminé par la séquence longue brève longue) et par la mélodie qui n’est pas celle du prabhâtiyum, le Nâgadamana se distingue des formes habituelles des prabhâtiyâm, si bien que la seule attache de ce poème avec le genre des prabhâtiyâm tient uniquement au fait qu’il est chanté le matin. Nous montrerons dans cette communication que la rencontre matinale des Nâginîs (cobras femelles) avec Krishna donne lieu à une conversation dont la fraîcheur et la simplicité n’ont d’égales que l’enseignement qu’elle procure : épouses fidèles du Nâga (démon cobra), les Nâginîs n’en sont pas moins croyantes dans la divinité de Krishna. Elles obtiennent, par cette double qualité, la grâce de Krishna pour leur époux. La traduction donnée par l’auteure n’introduit aucun élément typique du prabhâtiyum, mais elle s’efforce en revanche de mettre en relief, à travers le dialogue qui s’échange entre les Nâginîs et Krishna, la vivacité du lien entre amour humain et amour divin.

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