‘Traditionalism’ versus ‘innovation’

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22 septembre 2021

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Caroline Osella et al., « ‘Traditionalism’ versus ‘innovation’ », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.17136


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Résumé En Fr

In this paper we consider transformations of ritual practices via ethnography of kuttiyōṭṭam, a blood offering taking as a model full human sacrifice, performed every year for and in front of the goddess Bhadrakāli in South Kerala. Considering the performance of this sacrifice in two different temples, we observe over the years an expansion of the ritual outside its original catchment areas; the participation of new sponsors; a dramatic rise in the ritual’s costs; and the introduction of different ritual styles by new groups of performers, with resulting controversy between ‘traditionalists’ and ‘modernisers’. But oppositions between ‘traditional’ and ‘modern’, orthodoxy and heterodoxy, authentic and inauthentic, are unsettled in conversations with performers themselves: here the emphasis is on creativity, aesthetic sense and the abilities to shift popular taste and introduce new artistic performances. We suggest that popular Hinduism and ritual practices are always explicitly in a state of flux, open to contestations, redefinitions and innovations: old rituals might be dropped or modified while new ones might be introduced. New items are brought into programmes; new styles are adopted. But changes are not steady and linear: radical and innovative ritual changes tend to take place in the midst of wider social transformations, brought about by agents who are themselves struggling with upheaval.

« traditionalisme » versus « innovation » du changement rituel comme politique (inde du sud) Dans cet article, nous examinons les transformations des pratiques rituelles à travers l’ethnographie du kuttiyōṭṭam, une offrande sanglante calquée sur un modèle de sacrifice humain, exécuté chaque année pour et devant la déesse BhadrakāỊi dans le Sud du Kérala. En étudiant la pratique de ce sacrifice dans deux différents temples, nous observons à travers les années une expansion du rituel à l’extérieur de son réseau originel ; la participation de nouveaux sponsors ; une montée dramatique des coûts des rituels, ainsi que l’introduction de différents styles (de) rituels par de nouveaux groupes d’exécutants, débouchant sur une controverse entre « traditionalistes » et « modernistes ». Mais les oppositions entre « traditionnels » et « modernes », orthodoxie et hétérodoxie, authentique et une inauthentique sont remises en question dans les conversations avec les exécutants eux-mêmes ; ici l’accent est placé sur la créativité, le sens esthétique, les aptitudes à faire bouger le goût populaire et à introduire des performances artistiques nouvelles. Nous suggérons que l’hindouisme populaire et les pratiques rituelles sont toujours susceptibles de changement, ouverts aux contestations, aux redéfinitions, et aux innovations ; d’anciens rituels peuvent être délaissés ou modifiés tandis que d’autres sont mis en place ; de nouveaux éléments sont introduits dans des programmes ; des styles sans précédent sont adoptés. Ces changements, qui ne sont ni rigides ni linéaires, tendent à s’insérer dans un contexte de transformations sociales plus larges, apportées par ceux-là même qui se débattent avec ces bouleversements.

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