Pratique de la description militaire. L’exemple des topographes de l’armée française (1760-1820)

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26 juin 2020

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Valeria Pansini, « Pratique de la description militaire. L’exemple des topographes de l’armée française (1760-1820) », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.19836


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Les officiers topographes chargés des reconnaissances et des plans de bataille opèrent toujours dans l’optique de l’action de guerre. Le topographe est l’œil du général : il doit voir ce que le général ne peut pas voir, et communiquer avec lui sur la base d’une logique partagée. La description se présente comme une traduction de l’objet perçu (l’espace) dans les termes propres à la logique militaire : les caractéristiques du terrain sont lues en tant qu’obstacles ou ressources. L’objet décrit en réalité est, dans toutes les étapes, de la perception à la verbalisation de la description, l’action qui doit avoir lieu ou a eu lieu dans cet espace. Les règles qui sous-tendent cette pratique descriptive sont celles de la probabilité : la correspondance à la réalité n’est pas importante en soi. Seule compte l’aide que les données obtenues peuvent donner à l’action. L’articulation fondamentale n’est pas entre description et réalité, mais entre description et action.

Official topographers responsible for surveying and for battle plans always operated in the perspective of war. The topographer was the general’s eye: he was meant to see what the general could not see and communicate with him on the grounds of a common logic. Description here is like a translation of the object perceived in space in terms specific to military logic: the field’s characteristics are read in terms of obstacles or resources. The object described – in all the stages, from perception to articulation of the description – is the action which is to take place or which has taken place in that space. The rules which support this descriptive practice are those of probability. The similarity to reality is not important in itself. Of sole importance is the support which the facts obtained can give to action. The basic articulation is not that between description and reality but between description and action.

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