26 juin 2020
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean-Pierre Cometti, « Que signifie la « fin des avant-gardes » ? », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.20776
La fin proclamée des avant-gardes participe d’un ensemble de convictions qui sont ici réexaminées – tout au moins pour les plus importantes d’entre elles – sous le double éclairage du rapport à l’histoire qui s’y trouve impliqué et de la situation actuelle de l’art et de la critique. Le rôle des institutions, le type de reconnaissance qui s’y joue, les principes d’équivalence que réclame une marchandisation généralisée, en constituent le versant majeur et la contrepartie de ce qui a été abandonné, au bénéfice d’une autre téléologie qui ne dit pas son nom. Sous ce rapport, la « fin des avant-gardes » consacre, bien malgré elles, ce qu’elles se sont le plus acharné à combattre : les conventions en tous genres, les consensus et les jeux d’intérêts.