Vulgaris seu Universalis. Early Modern Missionary Representations of an Indian Cosmopolitan Space

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18 mai 2020

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Paolo Aranha, « Vulgaris seu Universalis. Early Modern Missionary Representations of an Indian Cosmopolitan Space », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.23222


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Résumé En Fr

Missionary history has been acknowledged in recent years as a fundamental context for the emergence of European Orientalism. In particular, a clearer picture is emerging of the specific cultural relevance of the Catholic missionaries to India, working under the Portuguese Royal Patronage (Padroado Real), depending on the Roman Congregation De Propaganda Fide or relying on the support of the French Crown. This chapter analyzes the efforts of the French Capuchin François-Marie de Tours († 1709), a key figure both in the outbreak of the Malabar Rites controversy and for the emergence of a corpus of linguistic knowledge on Hindustani. I argue that these two aspects are the expression of a single and consistent effort at building up a “cosmopolitan” Indian Christianity, characterized by social fluidity across caste divisions, physical mobility along the subcontinental coastlines and an avowed openness towards European influences. On the contrary, the Jesuit missions in India (in particular those of Madurai, Mysore and the Carnatic) appear as characterized by an extensive adaptation of Christianity to the local social hierarchies and articulated in the South Asian regional languages, many of which boasting a more prestigious tradition than that of Hindustani. However, this chapter also hints at a hitherto almost unknown specific Jesuit engagement with Hindustani, developed in the Mughal mission in line with a project distinct from the one François-Marie de Tours unsuccessfully proposed.

L’histoire missionnaire a été reconnue au cours des dernières années en tant que cadre fondamental pour l’émergence de l’orientalisme européen. En particulier, une image plus claire se fait jour de la pertinence culturelle spécifique des missionnaires catholiques en Inde, travaillant sous le Patronage Royal Portugais (Padroado Real), envoyés par la Congrégation romaine De Propaganda Fide ou s’appuyant sur le soutien de la Couronne Française. Cet article analyse les efforts du Capucin français François-Marie de Tours († 1709), essentiel à la fois dans l’éclatement de la querelle des Rites Malabares et dans l’émergence d’un corpus de savoirs linguistiques sur l’hindustani. Je soutiens que ces deux aspects sont l’expression d’un effort unique et cohérent adressé à la constitution d’un christianisme indien « cosmopolite », caractérisé par la fluidité sociale entre les castes, la mobilité physique le long des côtes du Sous-continent et une ouverture vers des influences européennes avouées. Au contraire, les missions jésuites en Inde (en particulier celles de Madurai, de Mysore et du Carnatique) apparaissent comme caractérisées par une adaptation étendue du christianisme aux hiérarchies sociales locales et articulées dans les langues régionales de l’Asie du Sud, dont beaucoup bénéficiaient d’une tradition plus prestigieuse que celle de l’hindustani. Cependant, cette étude considère aussi un engagement jésuite avec l’hindustani très spécifique et jusqu’ici presque inconnu, développé dans la mission de l’empire moghol selon un projet distinct de celui proposé sans succès par François-Marie de Tours.

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