From Jesuit Missionary to Tamil Pulavar.

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18 mai 2020

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Sascha Ebeling et al., « From Jesuit Missionary to Tamil Pulavar. », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.23276


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Résumé En Fr

In the course of the thirty-six years he spent in South India as a missionary, the Italian Jesuit Costanzo Giuseppe Beschi (1680-1747) composed a number of literary works in Tamil that gained wide recognition and are nowadays included in the standard Tamil literary histories. How did Beschi become a canonical Tamil author? In this paper, we follow Beschi’s career from Italy to South India in order to understand Beschi’s journey from being a missionary to also becoming a scholar-cum-poet known in Tamil as pulavar. We believe that Beschi acquired recognition as a poet in two different phases. First, he consciously attempted to become part of the literary ecology of Nāyaka-period Tamil Nadu by composing works that would establish his reputation as a poet, among them his masterpiece, the epic poem Tēmpāvaṇi. The refined language of his works is in itself a testimony of this effort of being recognized as a “traditional” scholarly authority. Second, during the nineteenth century, colonial administrators, missionaries and Tamil Christian intellectuals in South India “rediscovered” Beschi, collected manuscripts of his poems and produced printed editions of most of Beschi’s works. The essay begins by discussing Beschi’s education in Italy. We then map the stages of his career in South India, showing how he developed his literary portfolio, by writing grammars, dictionaries, and sophisticated prabandhas. We further examine closely some stanzas from the Tēmpāvaṇi to show how he negotiated his double role as a missionary and as a pulavar through language and literature. The final section of the paper focuses on the nineteenth century and the rediscovery of Beschi’s works by British and French colonial administrators and orientalists, discussing in particular the manuscript copies of the Tēmpāvaṇi collected at that time.

Au cours des trente-six années qu’il a passé en Inde du Sud en tant que missionnaire, le jésuite italien Costanzo Gioseffo Beschi (1680-1747) a composé un grand nombre d’œuvres littéraires en tamoul, lesquelles aujourd’hui sont bien connues et citées dans les histoires de la littérature tamoule les plus influentes. Comment Beschi est-il devenu un auteur tamoul canonique ? Dans cet article, nous suivons la carrière de Beschi de l’Italie vers l’Inde du Sud, afin de comprendre sa trajectoire du missionnaire au poète-savant ou pulavar, comme l’on dit en tamoul. Notre thèse est que Beschi a acquis une reconnaissance en tant que poète en deux phases différentes. Tout d’abord, il a consciemment essayé de faire partie de l’écologie littéraire du Tamil Nadu à l’époque Nāyaka en composant des œuvres qui établiraient sa réputation de poète, parmi lesquelles son chef-d’œuvre, le poème épique Tēmpāvaṇi. Le langage sophistiqué de ces œuvres témoigne de son effort pour être reconnu comme une autorité dans le domaine du savoir traditionnel. Ensuite, au cours du xixe siècle, les administrateurs coloniaux, les missionnaires et les intellectuels tamouls chrétiens présents en Inde du Sud ont « redécouvert » Beschi. Ils ont ainsi recueilli les manuscrits de ses poèmes et commencé à produire des éditions imprimées de la plupart des ses travaux. Cette étude commence par la discussion de l’éducation de Beschi en Italie. Nous retraçons ensuite les étapes de sa carrière en Inde du Sud, en montrant comment il a développé son portfolio littéraire, en écrivant des grammaires, des dictionnaires et des poèmes savants. Nous examinons ensuite quelques vers du Tēmpāvaṇi, pour montrer comment Beschi a négocié son double rôle de missionnaire et d’intellectuel à travers la langue et la littérature. La dernière section de l’article se concentre sur le xixe siècle et sur la redécouverte des œuvres de Beschi par les administrateurs et les orientalistes britanniques et français, via notamment l’examen des copies manuscrites du Tēmpāvaṇi recueillies à cette époque.

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