Un itinéraire artistique et spirituel

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6 octobre 2021

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Haider Raza Sayed, « Un itinéraire artistique et spirituel », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.25242


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À travers un récit qui est une autobiographie artistique et spirituelle, le peintre indien Raza part de l’environnement naturel et culturel qui forma sa sensibilité dans son enfance et sa jeunesse : la nature élémentaire près de la Narmada, la culture ourdou dans sa famille et hindoue dans le milieu de l’école et des amis, flux harmonieux brutalement brisé par la Partition. Puis il évoque la tension pour un peintre entre l’héritage victorien qui pèse sur les programmes et la conscience de la modernité, d’abord à la découverte en Inde de l’art contemporain européen puis dans l’effervescence du mouvement progressiste, qui en peinture n’évolue pas, contrairement à ce qui se passe sur la scène littéraire, vers le réalisme social mais vers la découverte de la structure et du formalisme. La description des cinquante ans qu’il passa ensuite en France est le récit d’un voyage initiatique, depuis la rigueur de l’apprentissage de la grammaire de la peinture abstraite à l’approfondissement de cette abstraction dans une perspective indienne, les notions de bindu, de purush-prakriti, de bij, de naga, etc., se substituant de plus en plus à la représentation des objets du monde descriptible. La réflexion sur le langage de l’art met en évidence tant le caractère non direct (non figuratif) des racines « indiennes » de l’inspiration, que la primauté de la dimension sacrée, tant l’engagement de la recherche dans son formalisme le plus contemporain et avant-gardiste que la visée à l’universel garante de la durée d’une œuvre.

The Indian painter Raza takes us through an artistic and spiritual autobiography from his very initial perceptions of nature on the banks of the Narmada river in a Muslim family to the final achievements of the nad-bindu at the end of the nineties. The harmonious blend between Urdu and Hindi culture of his childhood went to a sudden break with the Partition, when his further studies in Bombay lead him to the realization of another tension, between the Victorian tradition still dominating painting studies and the thrust for modernity among his fellow Progressive Artists discovering contemporary Western art in India. Contrary to literary ‘progressism’ during the same years, progressist painting never dwelved on social realism but worked on structure and formai research. The fifty years Raza then spent in Paris are granted the value of an initiatic travel, starting with the discovery of the formalism of the then Parisian masters from whom he studied the grammar of the art, ending in a more and more internal abstraction in an Indian perspective, with the works related to such conceptions as bindu, purush-prakriti, bij, naga, etc. At that point the abstract notion of nature and of the relation between man and nature has become the matrix of his work rather than the visual part of nature and its objects, while at the same time his non figurational style more and more thrives on Indian sources and their sacred dimension. The language of art, elaborated in the most contemporary formai researches, is also the criteria of its timelessness, as well as the use of specifically Indian notions is of its universality.

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