Travail et espaces de vie chez des femmes portefaix

Fiche du document

Date

11 octobre 2022

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Guy Poitevin et al., « Travail et espaces de vie chez des femmes portefaix », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.25493


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Guy Poitevin et Hema Rairkar ont étudié en détail la vie d’un groupe de femmes portefaix au marché de légumes en gros de Pune, Maharashtra. Le projet vise à replacer ces travailleuses de statut variable, mais toujours marqué par l’insécurité, dans le cadre des systèmes de liens, des réseaux de relations et des patronages qui les socialisent et donnent substance à leur réalité de salariées. L’importance des rapports avec les agents commerciaux (dalāl), qui tend à introduire dans le salariat une forte dose de dépendance, d’ailleurs diversement modulée, et les continuités qui existent entre la sphère domestique et le labeur pour autrui, influent sur un ensemble complexe, et relativement stable, de représentations et de pratiques de travail, marquées entre autres par une conscience aiguë de la dépossession et de l’infériorité sociale du travailleur manuel. Il paraît particulièrement important de relier les cadres et les milieux de vie à l’expérience de travail. Les perceptions particulières du rôle de la femme dans la culture de référence interfèrent à tous les niveaux avec cet ensemble. Ces travailleurs « miroirs de la société » ont une pratique de l’organisation qui véhicule les mêmes ambiguïtés que leur approche du travail salarié.

The aim of the article is to show the various types of status, all insecure, of these women and to situate them within patron-clients networks. Although theoretically « free » wage-workers, they are in fact closely bound to the traders (dalāl). There are significant continuities between their wage work and their domestic life. From this relationship arises a complex of self-representations and work practices. They are deeply conscious of their deprivation and are convinced of the basic inferiority of manual work. They are led to compare unfavorably their own daily activities with the standard feminine role as projected in the local culture. Although these women have an experience of structured economic activity, their personal approach to wage-work is ambiguous.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en