La résistance ouvrière à la rationalisation du travail à Bombay dans l’entre-deux-guerres

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11 octobre 2022

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Raj Chandavarkar, « La résistance ouvrière à la rationalisation du travail à Bombay dans l’entre-deux-guerres », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.25508


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La plus grande industrie textile de Bombay, où cohabitaient les capitaux indiens et britanniques, a été l’un des premiers champs d’introduction des systèmes « scientifiques » d’organisation du travail globalement connus sous le nom de taylorisme, durant les années 1920. La rationalisation des usines cotonnières a provoqué plusieurs grèves générales et Raj Chandavarkar analyse la manière dont elle s’est vue dévoyée. La résistance des travailleurs sur les lieux de travail semble l’un des éléments essentiels de cette évolution. Il s’agit d’un ensemble de pratiques de contrôle des rythmes, préexistant à toute tentative de rationalisation, qui va évoluer en relation aux grands affrontements en conservant un grand degré d’autonomie. Dans ce cadre, les travailleurs usent, dans la mesure de leur conscience et de leurs moyens, des particularités de l’organisation du travail, et du peu d’empressement des entrepreneurs à rationaliser leurs établissements selon les conseils des ingénieurs. À ce niveau, rien ne permet de faire des travailleurs indiens les porteurs de culture ou de conscience extraordinaire. C’est au contraire l’adaptation profonde au salariat qui est frappante. Les ambiguïtés des attitudes ouvrières et les particularités du syndicalisme s’expliquent très bien au regard du contexte politique et économique de l’usine.

Large scale cotton textile mills of Bombay are one of the oldest Indian industrial concentrations, where Indian and British capitalists coexisted for long. The article deals with the rationalization of work process, which was known in Europe as Taylorism and which the millowners tried to introduce in Bombay during the twenties. This rationalization provoked stiff reactions, and general strikes. Raj Chandavarkar explains the way it was finally aborted. The resistance of the workers seems to have been one of the main factors which led to the failure of rationalization. It was a complicated set of practices, aimed at controlling work pace, and established a long time before it was question of rationalizing the industry. In the framework of these practices, workers used the particularities of work organization, and benefited from the poor motivation of many entrepreneurs towards rationalization. The Indian worker described there does not display extraordinary consciousness and culture. He is not far from being a perfectly adapted wage earner. If unionism and many workers’ attitudes are specific, it is mainly related to the economic and political context of the factory.

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