Pratiques religieuses, travail et travailleurs : portée et limites d’une singularité

Fiche du document

Date

11 octobre 2022

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Gérard Heuzé, « Pratiques religieuses, travail et travailleurs : portée et limites d’une singularité », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.25513


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Les petites pratiques religieuses au quotidien, et des rituels plus élaborés comme les grandes pūjā hindoues, font partie de l’univers du travail indien ; ils concernent ceux qui y consacrent leur vie et se trouvent souvent mis en œuvre sur le lieu même de la production. Au cours de l’approche d’un domaine encore peu exploré, le texte tente de montrer que ce ne sont pas toutes les pratiques religieuses qui peuvent se faire un chemin vers l’usine et le bureau, et y demeurer longtemps, mais plutôt celles qui sont significatives pour les pratiques sociales qui s’y déroulent. Ce type d’affirmation du religieux ne paraît donc pas devoir être considéré comme une survivance du passé ou le résultat de l’influence de réalités extérieures. Sa mise en scène et sa diffusion (croissante) dans le cadre des entreprises, y compris les plus modernes et les plus grandes, procèdent au moins partiellement de sa capacité à exprimer des appréhensions, à « médier » des relations ou, moins souvent, à exposer des contradictions. La dimension religieuse, sans changer radicalement les rapports sociaux en présence, se distinguerait par sa capacité à créer un, ou des champs dans le cadre desquels les pratiques sociales liées au travail salarié seraient sujettes à des réinterprétations plus ou moins profondes.

Both simple everyday religious practices and more elaborate rituals such as those associated with important Hindu festivals have their place in the universe of work in India in the sense that workers normally participate in them and they are often performed at the work place itself. In a preliminary approach to a rarely explored domain, the author tries to show that only certain religious practices can be successfully introduced and maintained on the factory floor or amidst the desks of an office: rituals which appear meaningful in the context of the usual social activities on these work sites. This type of religious activity should be considered neither as a survival of the past nor as an evidence of extraneous influence. The widespread and growing role of ritual practices in enterprises, including the largest and most modem ones, derives at least partially from the function of ritual to transmute anxieties, to mediate relationships, or, less frequently, to express contradictions. Although it does not change the existing power structure, the religious dimension appears to create spaces in which the social practices associated with wage work can be reinterpreted.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en