Les (petites) vertus de la farce

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9 septembre 2022

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Castas sociales

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Gilles Tarabout et al., « Les (petites) vertus de la farce », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.25813


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Le kaṇṇyār kaḷi, suite de parodies que l’on trouve dans le district de Palghat, est étudié ici à partir d’une représentation organisée dans un cadre rituel par des Nayar (caste de haut statut). Ceux-ci se déguisent pour incarner divers personnages qui sont autant de représentants archétypaux de castes de bas statut ou de tribus des montagnes. Le spectacle valorise une image traditionnelle de la société, marquée par des inégalités qui se font écho les unes les autres : entre hommes et femmes, parents et enfants, hautes castes et basses castes. En mettant en relation de façon contrastée ces catégories, d’une part avec des hommages rendus aux divinités, d’autre part avec la régulation ou le libre cours des passions, les farces rendent visible un imaginaire où se fondent divin, société, et émotions, et où est implicitement affirmée la position privilégiée que les Nayar s’y attribuent.

Kaṇṇyār kaḷi, a succession of parodies found in the Palghat district, has been studied here taking the example of a ritual performance organized by high-status Nayars. The Nayar performers disguise themselves as various characters supposed to be archetypes of low-status castes and hill tribes. The show is a valorisation of a rather traditional view of society in which different inequalities echo each other: between males and females, parents and children, high castes and low castes. These categories are contrasted in relation to both the worship of divinities and the régulation of passions. The parodies, thus, render visible a mode of imagining the world in which the divine, society, and emotions are intimately blended, and which implicitly asserts the privileged position Nayars attribute for themselves.

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