29 juin 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Laura Pepe, « Some Remarks on Homicide and Criminal Responsibility in Ancient Greece », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.3299
Dans les poèmes homériques – où commence à émerger le sentiment que la responsabilité matérielle et causale ne peut pas être séparée de la responsabilité morale – prédomine l’idée d’une responsabilité de type objectif. Cela est vrai aussi en ce qui concerne le meurtre : quand un homme est tué, indépendamment du fait que le meurtre soit volontaire ou non, la famille de la victime réagit en se vengeant. Avec sa loi sur le meurtre, vers la fin du VIIe siècle, le législateur athénien Dracon est le premier à envisager l’élément subjectif comme critère pour différencier la peine. Le débat sur la responsabilité pénale et, plus généralement, morale, prend de l’importance au cours des dernières années du Ve siècle, quand prévaut l’idée que l’agent matériel et purement causal ne peut pas être tenu responsable, ni, donc, coupable.