Les effets soporifiques de la parole et de la lecture d’Aristote aux médecins médiévaux et humanistes

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8 novembre 2018

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Virginie Leroux, « Les effets soporifiques de la parole et de la lecture d’Aristote aux médecins médiévaux et humanistes », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ID : 10.4000/books.editionsehess.4669


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Parmi les somnifères, les Anciens mentionnent la musique, certaines incantations magiques et les berceuses, mais des interrogations demeurent sur l’usage soporifique de la lecture. C’est d’abord la nature de la parole soporifique qui est examinée à partir de l’exemple de l’invocation au sommeil divinisé, puis de la berceuse. Dans les deux cas, l’efficacité de la parole relève de la fonction performative du langage et résulte de la stricte observance d’un rituel efficace. Sont ensuite analysés deux passages difficiles de la section XVIII des Problèmes d’Aristote, consacrés à la question suivante : « Pourquoi, s’ils se mettent à lire, les uns tombent-ils de sommeil même contre leur volonté, alors que d’autres, qui voudraient dormir, en sont empêchés ? » L’accent est mis sur les effets physiologiques de la lecture, mais ces problèmes ont aussi nourri les prescriptions des médecins médiévaux et humanistes lorsqu’ils envisagent d’un point de vue pragmatique l’effet soporifique de la lecture.

Music, magic incantations and lullabies were mentioned among hypnotics by the Ancients. Nevertheless the soporific use of reading is a more problematic issue. To begin with, the nature of soporific speech is considered through the examples of the invocation of divine Sleep and of lullabies. In both cases, speech efficacy is linked to linguistic performativity and it results from the strict observance of an efficient rite. Two difficult passages belonging to the 18th section of Aristotle’s Problêmata are then analyzed. Both passages are focused on the following question: “Why is it that some people, if they begin to read, are overcome by sleep even against their will, whereas others wishing to be overcome by sleep are kept awake by taking up a book ?” The physiological effect of reading is emphasized, but also the Medieval and Humanistic interpretations of these problêmata, when physicians had still held a pragmatic view of the soporific effect of reading.

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