27 juillet 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gérard Pradalié et al., « Chapitre 3. L’Aubrac à l’époque de la Domerie », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.19403
L’hôpital d’Aubrac, lié au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, s’implante au xiie s. dans un pays détenu par de nombreuses seigneuries laïques. Il accapare bon nombre de terres du plateau qu’il bonifie en les transformant en pâturages. Son domaine ne se limite pas au seul plateau de l’Aubrac, de nombreuses possessions se situant en Gévaudan, en Auvergne et en Rouergue. Une transhumance liée à la fois au Languedoc et au Quercy, permet de faire venir des centaines de moutons au plus grand bénéfice de la Domerie. Implanté à Aubrac, l’hôpital regroupe de nombreuses constructions : outre l’église et les édifices conventuels (cloître, dortoir, aula…), il existe une hostellerie ainsi qu’un hôpital des pauvres, le tout protégé par des fortifications (enceinte, tours). Plusieurs de ces bâtiments, notamment l’église, la tour des Anglais et l’hostellerie sont encore visibles aujourd’hui. La Domerie établit un maillage du territoire par le biais d’un réseau de granges monastiques. La population, répartie dans quelques villages et aussi dans des fermes, exploite des terrains à vocation essentiellement pastorale. Dès le xiiie s., la spécialisation de l’élevage oriente la production du pays.