16 août 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Sylvain Rotillon et al., « Chapitre 3. Étude paléoenvironnementale », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.21463
À Choisey, la première séquence sédimentaire, du Dryas récent au Subatlantique, correspond à un alluvionnement lent de la fin du Tardiglaciaire au Boréal ; les dépôts évoluent par pédogenèse jusqu’au Subatlantique, sans relation avec la rivière. La seconde séquence relève d’un épisode bref de reprise de la sédimentation en relation avec l’aménagement d’une villa au Ier s. À Ruffey, la première séquence couvre la fin du Pléniglaciaire et le début du Tardiglaciaire. La deuxième débute par une reprise de l’alluvionnement au Dryas récent. Au Préboréal et au Boréal, les débordements se raréfient, les chenaux multiples de la rivière deviennent un chenal unique, stable, tandis que se développe le couvert végétal. Une phase de pédogenèse affecte les dépôts de débordement. Au Boréal, la topographie du Pléniglaciaire est nivelée. Les débordements reprennent pendant l’Atlantique ancien, ce qui marque le début de la troisième séquence qui s’achève par une nouvelle phase de pédogenèse à l’Atlantique récent. La dernière séquence débute au Subboréal par une reprise de l’activité fluviale. Après une incision majeure à la fin de cette période, le site se trouve à l’écart du champ d’activité de la rivière. Les stratigraphies de ces deux sites ne sont comparables que pour la fin du Tardiglaciaire et le début de l’Holocène. Après le refroidissement du Dryas récent, le Préboréal et le Boréal correspondent à une période d’ajustement des systèmes fluviaux, liée au développement du couvert végétal. La dégradation du Boréal n’apparaît presque pas dans l’enregistrement sédimentaire. Le signal climatique redevient perceptible dès l’Atlantique récent ; il semble lié à la pression croissante de l’homme sur son milieu.