« Belle comme Vénus »

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16 octobre 2020

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Marlen Schneider, « « Belle comme Vénus » », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.24089


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Vénus, Flore, Hébé ou Diane – autant de divinités antiques qui ont prêté, à partir de la fin du XVIIe siècle en France, leurs attributs et leurs costumes vaporeux, souvent affriolants, à quantité de femmes de l’aristocratie de cour, de la bourgeoisie montante et de la noblesse de robe. L’élite sociale se fait alors peindre en costume mythologique ou historique par des artistes célèbres tels que Nicolas de Largillierre, Hyacinthe Rigaud, François de Troy, Jean-Marc Nattier ou Jean Raoux. Ces portraits dits « historiés », dans lesquels l’effigie d’une personne vivante s’enrichit d’attributs mythologiques comme dans un tableau d’histoire, sont un genre pictural à part entière. D’abord prérogative masculine adoptée par les grands pour célébrer leurs vertus, il devient vers 1680 l’apanage des modèles féminins : le langage allégorique les pare de qualités à connotation spécifiquement féminine et galante, comme la beauté, la jeunesse, la grâce, qui, bien comprises, pouvaient aussi être un moyen de manier le pouvoir. Dès les années 1740, ces peintures font cependant l’objet de critiques répétées et le genre perd peu à peu sa légitimité à la fin de l’Ancien Régime, avant que ce procédé de distinction aristocratique suscite la méfiance des historiens de l’art, qui n’y verront que l’expression d’un amusement futile de milieux oisifs. Le présent ouvrage remet à leur juste place ces travestissements : à la fois œuvre d’art, objet culturel et pratique sociale, le portrait historié est un phénomène de goût révélateur d’une culture de cour en pleine transformation. Marlen Schneider met ici en lumière les fonctions, les propriétés formelles, la réception et la portée historique d’un type de représentation trop longtemps déconsidéré.

Venus, Flora, Hebe oder Diana – diesen und anderen antiken Gottheiten haben ab Ende des 17. Jahrhunderts zahlreiche Frauen des französischen Hochadels und aufstrebenden Bürgertums ihre Attribute und ihre luftigen, oft verführerischen Gewänder entliehen. In mythologische oder historisierende Kostüme gekleidet lässt sich die gesellschaftliche Elite damals von berühmten Künstlern wie Nicolas de Largillierre, Hyacinthe Rigaud, François de Troy, Jean-Marc Nattier oder Jean Raoux malen. Diese so genannten Portraits historiés, in denen das Bildnis einer lebenden Person wie in einem Historienbild um mythologische Attribute bereichert wird, sind ein eigenständiger Bildtypus. Ursprünglich vor allem im Zuge der Herrscherglorifizierung gebraucht, wurden sie um 1680 zum bevorzugten Darstellungsmodus weiblicher Modelle. Diese lassen sich mit Hilfe der allegorischen Bildsprache mit spezifisch weiblich und galant konnotierten Eigenschaften wie Schönheit, Jugend und Anmut schmücken, die, wenn recht verstanden, auch ein souveräner Ausdruck von Selbstbestimmtheit sein konnten. Ab den 1740er Jahren wurden diese Gemälde jedoch wiederholt Gegenstand der Kritik, und die Gattung verlor am Ende des Ancien Régime allmählich ihre Legitimität - dieses Mittel aristokratischer Distinktion weckte selbst das Misstrauen der Kunsthistoriker, die darin nur eine Form von belanglosem Zeitvertreib müßiger Kreise sahen. Das vorliegende Buch wirft neues Licht auf diese Form der bildhaften Maskerade: Als Kunstwerk, Kulturobjekt und soziale Praktik zugleich ist das Portrait historié ein Geschmacksphänomen, das die Mechanismen einer in vollem Wandel befindlichen Hofkultur offenbart. Marlen Schneider analysiert hier die Funktionen, die formalen Eigenschaften, die Rezeption und die historische Bedeutung eines allzu lange diskreditierten Darstellungstypus.

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