10 mai 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/restrictedAccess
Da Lage Émilie et al., « Faire de la musique en exil et combattre la violence aux frontières », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.29300
Ce chapitre est écrit en collaboration avec Beshwar Hassan, musicien kurde ayant passé plusieurs mois dans le camp de Grande-Synthe, près de Dunkerque (France). La musique a beaucoup contribué à son rôle moteur dans la vie du camp, notamment par sa capacité à divertir la communauté et à attirer l’attention et la sympathie des travailleurs humanitaires et des bénévoles, qui ont soutenu ses efforts. Il est « devenu » musicien durant cette période, grâce à la reconnaissance de ses talents en tant que musicien et leader. Cette étude analyse la façon dont il a développé sa présence en ligne, à travers sa relation avec la musique, par l’utilisation de Facebook à la fois comme réseau social et comme outil technique, c’est-à-dire un espace où la musique est « médiatisée » au moyen des capacités techniques de la plateforme et est utilisée pour partager des récits de l’exil avec un public composé d’amis du réseau Facebook. Ce travail de recherche a commencé alors que Beshwar Hassan et sa famille vivaient dans le camp de Grande-Synthe, et s’est achevé un an plus tard, lorsqu’ils ont obtenu l’asile au Royaume-Uni.