La carrière d’un chef de guerre : Bosco Ntaganda

Résumé Fr En

Pourquoi enquêter, du point de vue des sciences sociales, sur un chef de guerre congolais, Bosco Ntaganda ? En raison de son parcours mouvementé, de ses multiples engagements et responsabilités militaires au Rwanda puis à l’est de la République démocratique du Congo (Kivu, Ituri), entre 1991 et 2013. En 2013, ses combats prennent fin, il est vaincu et se rend à la Cour pénale internationale. Les transcriptions d’audiences de son procès (2015-2018) permettent de savoir comment Ntaganda tente de convaincre qu’il a été un autre personnage que le guerrier criminel présenté par l’accusation. Les récits qu’il livre sur son rôle sont minutieux et permettent de se représenter à la fois les modalités d’exercice du rôle de chef combattant, ses alliances ainsi que la géographie des lieux où il agit comme combattant. L’examen des comptes rendus d’audience de la CPI est complété par l’étude des données constituées lors d’enquêtes de terrain effectuées par des chercheurs universitaires, les experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo, les intervenants d’ONG des droits humains et d’ONG humanitaires (Médecins Sans Frontières), enfin par des journalistes.

Why should we investigate, from a social science perspective, a Congolese warlord, Bosco Ntaganda? On account of his tumultuous career and his multiple military engagements and responsibilities between 1991 and 2013, first in Rwanda and then in the east of the Democratic Republic of Congo (Kivu, Ituri). His fighting ended in 2013, as he was defeated and turned himself in to the International Criminal Court. The transcripts of the hearings of his trial (2015-2018) reveal how Ntaganda tries to convince that he was a different character than the criminal warrior presented by the Prosecution. The accounts he gives of his role are meticulous and allow us to imagine the ways in which he exercised his role as a combatant leader, his alliances, and the geography of the places where he acted as a fighter. The review of the International Criminal Court’s court records is complemented by a study of data gathered during field investigations carried out by academic researchers, United Nations experts on the Democratic Republic of Congo, human rights and humanitarian NGOs (Médecins Sans Frontières), and journalists.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en