Chapitre 3. Étude du matériel

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30 mai 2022

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Claude Brenot et al., « Chapitre 3. Étude du matériel », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.34190


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Les sept monnaies découvertes, d’époques très différentes (du iie s. av. J.‑C. à la deuxième moitié du ive s. ap. J.‑C.), sont des témoins isolés peu significatifs. Toutefois, trois de ces exemplaires reflètent la circulation de la menue monnaie dans l’île durant l’Antiquité tardive. La céramique africaine de cuisine et de table est présente à Castellu en quantité limitée. Les fragments de céramiqueafricaine de cuisine découverts correspondent à certaines formes particulières de céramique de cuisson et de plats ou de couverts attestées au sein de contextes des ive et ve s. ap. J.‑C, Les études les plus récentes situent en Tunisie leurs lieux de production, qui correspondent à ceux des sigillées A et D que l’on trouve aussi à Castellu en pourcentages très différents ; la sigillée africaine A représente 2 % du total ; la C est totalement absente. Les fragments de D, découverts parmi le matériel des deux sondages les plus importants, sont plus nombreux dans la couche d’occupation des pièces A et B du sondage V. A peu près 90 % des attestations se rapportent à des fragments de formes datées entre le ive et le viie s. Le répertoire des formes est plutôt varié ; nous rappelons en particulier les vases à listel de types Hayes 91 n. 28, B et D, présents surtout dans des contextes des ve et vie s. La céramique commune de cuisine découverte à Castellu a probablement une origine locale, comme semble le confirmer en partie l’examen des argiles. La faible quantité de matériel découvert ne permet pas de déterminer de façon satisfaisante les caractéristiques de cette production ; on doit cependant signaler le pourcentage élevé des fragments de vases à listel, parmi lesquels quelques mortiers. Il s’agit probablement d’imitations de la forme sigillée Hayes 91, très répandue durant l’Antiquité tardive et souvent reproduite par la céramique d’usage courant, comme le démontre la production africaine des « flanged bowls » du ve au viie s. ap. J.‑C. Parmi les formes fermées, un petit groupe d’exemplaires se distingue par sa facture soignée et le type de l’argile (pâte 11), pour laquelle une provenance africaine a été suggérée. Les formes pour cuisson peuvent être divisées en plusieurs groupes : ollae avec lèvre à profil quadrangulaire, qui dérivent des marmites de production africaine ; ollae à lèvre plane plus ou moins épaissie, une forme très répandue ; marmites à bord rentrant en amande, avec des éléments de préhension semi‑circulaires, qui sont‑avec des variations locales‑une des formes les plus répandues pendant l’Antiquité tardive et le Haut Moyen Age. Parmi les fragments impossibles à relier à une typologie connue, on signale un vase fragmentaire à rebord décoré avec un appendice cylindrique. On rencontre une grande variété de formes qui sont peu représentées numériquement ; on signale un récipient en forme de petit dolium, un grand vase de forme tronconique avec des éléments de préhension, un autre vase campaniforme avec éléments de préhension, un couvercle à marli. Les fragments d’amphores découverts à Castellu constituent un groupe homogène de matériel qui renvoie à un horizon chronologique qui comprend tout le vie s. ap. J.‑C. Le panorama des formes attestées comprend les spatia, les grandes amphores cylindriques africaines de l’Antiquité tardive, un récipient oriental (la variante la plus tardive de la LR 1) et une famille de petites amphores fuselées que l’on retrouve souvent dans les stratigraphies des vie et viie s. Ces dernières, produites en Afrique à partir du ve s., connaissent une large diffusion dans les régions méditerranéennes, en donnant peut‑être lieu à des phénomènes isolés d’imitations locales. Bien que l’échantillonnage soit réduit‑mais il n’en est pas moins significatif pour autant – les amphores de Castellu constituent le témoignage éloquent d’une économie méditerranéenne encore vitale et dynamique, qui, bien qu’éclatée en différents marchés régionaux, conserve intégralement certains des grands axes commerciaux capables d’atteindre des établissements ruraux aussi isolés et éloignés de la mer. Les fragments ont été classés en fonction de la technique de fabrication (du verre soufflé exclusivement), de la couleur, de l’épaisseur des parois et en fonction aussi du niveau de transparence et de détérioration de la surface. Compte tenu du caractère fragmentaire du matériel, l’individualisation des types a été fondée sur la distinction entre les rebords et les fonds. La forme Isings 111 est attestée dans la phase d’effondrement du sondage I et durant la période d’occupation du sondage V. Le type Isings 105, contemporain de cette production, a été identifié par un fragment du sondage I et il est attesté en général au sein de contextes des ve et vie s. En ce qui concerne la pâte de verre, les perles de collier, caractéristiques pour leur décoration « à yeux », confirment la grande diffusion de ce type d’objet, produit dans différentes régions de l’Empire et connu jusqu’au Bas Moyen Age. Plusieurs des os travaillés se réfèrent à une parure de toilette ; parmi ceux‑ci, un panneau de coffret et une partie de peigne décorés de scènes de thiasos marin. On a trouvé aussi, parmi d’autres éléments, de nombreuses baguettes d’encadrement ou de raccord. Afin d’en simplifier la présentation, les objets étudiés ont été divisés en trois classes : objets d’usage personnel, objets d’usage domestique, objets d’attribution incertaine ou d’usage impossible à préciser. Parmi les objets d’usage personnel, les fibules à arc avec fixation à charnière et une fibule cloisonnée ovale, d’un type très rare, présentent un intérêt particulier. Parmi les objets d’usage domestique –tels que pointes de fuseaux, appliques et prises de récipients, spatules et bossettes–, il faut signaler la découverte d’un poids de forme tronconique. Pour de nombreux objets extrêmement fragmentaires, aucune identification n’a pu être établie. Dans le cas où une datation peut être suggérée, la fourchette chronologique couvre les ve et vie s. D’après leur fonction, les nombreux objets de fer découverts peuvent être subdivisés en éléments liés aux structures de l’habitat (clous, crampons, crochets), instruments de la vie quotidienne (couteaux, stylets, instruments de travail, armes, mors de chevaux) et objets liés aux vêtements. Il faut aussi ajouter, parmi les varia, les objets de définition incertaine et les fragments que l’on ne peut attribuer à des objets précis. La nature même de ces objets, plus pratique qu’ornementale, explique que souvent aucune évolution formelle ne les caractérise dans le temps ; ils conservent une typologie semblable même au sein de contextes chronologiques, géographiques et culturels très différents. Cependant, les comparaisons possibles avec des objets provenant de sites du Haut Moyen Age amènent à suggérer une datation comprise entre le ve et le viie s. ap. J.‑C. Les objets de plomb sont jusqu’ici très rares sur le site. Comme les objets de fer, leur nature même, fonctionnelle, fait qu’ils conservent des caractéristiques constantes au cours des siècles, de sorte que leur chronologie est souvent impossible à établir. En outre, les découvertes de Castellu se présentent dans un état tellement fragmentaire qu’elles n’autorisent aucune tentative chronologique précise. Sont étudiés dans cette partie tous les matériaux de construction de terre cuite découverts dans la stratigraphie des sondages I et V. La classification typologique qui en résulte a permis de distinguer trois types de tegulae à partir de quelques détails morphologiques, mais qui sont structurellement proches les uns des autres ; en effet, il apparaît nettement dans la stratigraphie des couches d’effondrement de la pièce B du sondage V que les tuiles étaient utilisées pour une même couverture, bien qu’en quantités différentes, Au terme de la classification se trouvent l’ensemble des fragments d’imbrices et quelques exemplaires de tegulae mammatae que l’on peut attribuer, dans les deux cas, à un prototype unique. Les meules retrouvées en cours de fouille sont peu nombreuses ; six exemplaires fragmentaires ont été identifiés : deux meules dormantes (metae) et quatre courantes (catilli), auxquelles s’ajoute un fragment de mortier. Le matériel utilisé pour la fabrication de la majeure partie de ces objets est le granit à grain fin, très répandu en Corse. La typologie comprend un type de meule dormante, deux de meule courante et un de mortier. L’étude des 25 000 ossements découverts dans les sondages I et V met en évidence la présence en Corse, au vie s. ap. J.‑C., du Rat (Rattus rattus) et du Cerf (Cervus elaphus). Les os des espèces domestiques (Coq, Cheval, Porc, Bœuf, Mouton et Chèvre) permettent, pour la première fois en Corse, de préciser la part qui revient aux améliorations zootechniques romaines et médiévales dans la mise en place des races traditionnelles actuelles et dans l’amélioration des techniques de gestion. La chasse était limitée mais diversifiée, surtout dans le groupe humain qui rejetait ses déchets dans le bâtiment du sondage I. On pratiquait le commerce de la viande de veau. La découpe bouchère, artisanale et raffinée, était proche de celle connue sur le continent. De nombreuses pièces en cours de façonnage, surtout dans le sondage V, témoignent d’un artisanat de l’os dont les finalités restent obscures. L’étude carpologique porte sur les paléosemences carbonisées et minéralisées, issues d’un niveau daté du vie s. ap. J.‑C. Ces restes semblent correspondre à des déchets domestiques. Bien que très modeste, cet échantillon permet d’attester la présence de douze taxons végétaux dont la plupart appartiennent à la catégorie des Fruitiers. Deux céréales ont aussi été reconnues (Blé tendre‑compact et Orge vêtue). Ces résultats, en conformité avec ceux des sites continentaux du Haut Moyen Age, complètent les données sur l’alimentation végétale des populations humaines de cette période.

The seven coins discovered on the site cover a long period from the 2nd c. B.C. to the second half of the 4th c. A.D., and are not particularly significant. However, three of them do bear witness to the circulation of small coinage on the island during the late‑Roman period. A limited quantity of North‑African pottery cooking vessels and table‑ware is found at Castellu. The fragments discovered can be attributed to specific forms of cooking pots, dishes and lids typically found in 4th and 5th c. contexts. Recent research argues that this type of pottery comes from workshops in Tunisia which were also producing North‑African Samian types A and D. North‑African Samian types are also present at Castellu, though in significantly varying proportions : type A comprises only 2 % of the total while type C is totally absent. Sherds of type D, found in the two largest trial trenches, are particularly numerous in the occupation layers of rooms A and B (trial trench V). Approximately 90 % of these sherds come from pottery forms dating from the 4th to the 7th c. A variety of flanged forms have been identified : of note are the vessels of Hayes type 91 no 28, B and D, found mostly in 5th and 6th c. contexts. An analysis of the clays used in the coarse wares found at Castellu suggests a local production. Too little pottery has been found for this production to be described satisfactorily, but of particular note is the high percentage of sherds from flanged vessels (including several mortars). These sherds are most probably from forms copying the Samian type Hayes 91 which was widely distributed during the late‑Roman period and often copied in coarse ware, as has been shown by the North‑African production of flanged bowls from the 5th to the 7th c. Narrow‑mouthed vessels include a small group which is notable for its high quality and the type of clay used : a North‑African origin has been suggested. Cooking‑vessel forms have been classified as follows : ollae with a square‑section rim derived from North‑African examples ; ollae with flat‑topped rims of varying thickness (a very common form) ; pots with an inturned rim and semi‑circular handles (one of the most common forms during the late‑Roman period and the early Middle Ages). Among the fragments which cannot be identified typologically is a pot with a decorated rim and a tubular appendage. A wide variety of forms has been identified but there are few examples of each. Of particular note is a vessel shaped like a small dolium ; a large pot shaped like a flattened cone with handles ; a campanulate jar with handles ; a flanged lid. The amphorae fragments found at Castellu comprise a uniform group of 6th c. date. Forms identified are : spatia (the North‑African cylindrical amphorae of the late‑Roman period); secondly, an eastern vessel which is the final variant of the LR 1 type; thirdly, a group of small wide‑bodied amphorae often found in 6th and 7th c. layers. The third group was produced in North‑Africa from the 5th c. and widely distributed in the Mediterranean, perhaps giving rise to occasional local imitations. The sample, though small, is significant in demonstrating that the Mediterranean economy remained alive and active despite being broken up into regional markets. Certain major commercial routes were fully maintained and reached as far as outlying rural settlements far from the sea. Fragments of blown glass have been classified by manufacturing techniques, colour, wall thickness, and degree of transparency and surface deterioration. Since the glass is highly fragmented, rims and bases have been used to identify types. The Isings 111 type is found in the building‑collapse sequence of trial trench I and in the occupation sequence of trial trench V. One fragment of Isings 105 (contemporary with type 111) has been found in trial trench I, and as a general rule it is found in 5th and 6th c. layers. Also found are glass necklace beads decorated with a distinctive eye motif. These beads were produced throughout the Empire until the late Middle Ages and their presence at Castellu bears witness to their widespread circulation. Several of the objects found are parts of toilet articles. Of particular note are a panel from a small box and part of a comb, both decorated with Bacchic sea‑scenes. Many framing and joining strips have also been found. Objects have been divided into three groups in order to simplify their presentation: personal objects, domestic objects, and objects of indeterminate function. Personal objects include bow‑shaped brooches with hinged pins, and an exceptional oval‑shaped cloisonné brooch. Domestic objects include spindle‑whorl ends, appliqué‑work and handles from vessels, spatulae and small cones. Of particular note is a conical weight. Numerous incomplete objects remain unidentified. Those objects which are datable can be attributed to the 5th and 6th c. The numerous iron objects have been classified under the headings of construction (nails, clamps, hooks), daily life (knives, stili, tools, weapons, horses’ bits), and clothing‑related objects. A certain number of objects and incomplete objects are unclassified. Most of the objects have a functional rather than an ornamental purpose and consequently their form varies little with time : typological similarities transcend chronological, geographical and cultural boundaries. However, where possible, comparisons have been made with other early medieval sites, suggesting a date range from the 5th to the 7th c. Few lead objects have so far been found. As with iron objects, their form changes little with time, making relative dating often impossible. A typological classification is hindered by the fact that most of the objects are incomplete. The study covers building materials found in the stratigraphic sequences of trial trenches I and V. Typological classification identifies three types of tegulae which show morphological differences despite being structurally similar. Stratigraphic evidence from the building‑collapse layers in room B (trial trench V) clearly shows that all three types were used on the same roof, although in varying quantities. The study concludes with imbrex fragments and several examples of tegulae mammatae : both are of unusual types. Few quern‑stones have been recovered from the excavation. Of six fragments identified, two are nether‑stones (metae) and four are upper‑stones (catilli). One mortar fragment is also known. The majority of these objects are made from the fine‑grained granite which is common throughout Corsica. Typologically, there are one type of nether‑stone and two types of upper‑stone, and one type of mortar. Examination of the 25,000 animal bones recovered from trial trenches I and V reveals the presence of the Rat (Rattus rattus) and the Stag (Cervus elaphus) in Corsica in the 6th c. A.D. The present study is the first of its kind in Corsica to deal with domesticated species. An appreciation is made of the extent to which progress in animal‑rearing during the Roman and medieval periods was instrumental in the introduction of present‑day species and improvements in husbandry. Hunting, though not common, was varied ; this is particularly demonstrated by the waste found in the building excavated in trial trench I. Calves were being reared for their meat. Butchery, although a cottage industry, shows a sophistication which is also found on the continent. The large number of partially‑worked bones, particularly in trial trench V, would tend to indicate an as yet unidentified industry. The study deals with carbonised and mineralised seed remains found in a 6th c. layer, The remains would seem to be from domestic waste. Although the sample is very small, twelve plant taxa can be identified, most of which are fruits. Two cereals, common wheat and hulled barley are also identified. Results concur with those obtained from early medieval sites on the continent and add to our knowledge of human use of plant food‑sources during this period.

Durante lo scavo sono state scoperte sette monete, di epoche molto diverse (dalla metà del II sec. a. C. alla seconda metà del IV sec. d. C.). Si tratta di testimonianze isolate poco significative. Solo tre esemplari riflettono la circolazione monetale nell’isola in età tardo antica. La ceramica africana da cucina e da mensa è presenta a Castellu in quantità limitata. I frammenti di ceramica africana da cucina scoperti corrispondono ad alcune forme specifiche da cottura ed a forme attestate in contesti di IV e V sec. in Tunisia, dove gli studi più recenti pongono i centri di produzione. La sigillata africane A rappresenta il 2 % del totale, la C è assente, la D è presente soprattutto nel saggio V, Circa il 90 % delle forme identificate appartengono ad epoche comprese tra IV e VIII sec. Il repertorio delle forme è piuttosto vario ; tra queste vanno ricordati i vasi listello Hayes 91 n. 28, B e D, presenti soprattutto in contesti di V e VI sec. La ceramica comune da cucina scoperta a Castellu ha probabilmente un’origine locale come sembrerebbe confermare l’esame delle argille. La scarsa quantità di materiale scoperto non consente di determinare in modo soddifacente le caratteristiche di tale produzione ; bisogna però segnalare la percentuale elevata dei frammenti di vasi a listello, fra i quali alcuni mortai. Si tratta probabilmente di imitazioni della forma di sigillata Hayes 91, molto diffusa in età tardo antica e spesso riprodotta dalla ceramica di uso comune, come dimostra la produzione africana dei flanged bowls, dal V al VII sec. d.C. Fra le forme chiuse un gruppo ristretto si distingue per la sua fattura accurata ed il tipo di argilla (11) per la quale è stata suggerita una provenienza africana. Le forme possono essere divise in vari gruppi : ollae con orlo a profilo quadrangolare derivate da pentole di produzione africana ; ollae con orlo plano più o meno spesso, una forma molto diffusa ; pentole con orlo introflesso a mandorla, con prese semicircolari, che sono –con varianti locali– fra le forme più diffuse della Tarda Antichità e dell’Alto Medioevo. Tra iframmenti non attribuibili ad una tipologia nota, si segnala un vaso frammentario con orlo decorato da un’appendice cilindrica. Sono presenti forme molto diverse, ma in numero limitato ; si segnalano : un recipiente che ha la forma di un piccolo dolium, un grande vaso di forma troncoconica con prese, un altro vaso campaniforme con prese ed un coperchio. I frammenti di anfore scoperti a Castellu costituiscono un gruppo omogeno di materiali collocabili nell’ambito del VI sec. d.C. Il panorama delle forme presenti comprende gli spatia, le grandi anfore cilindriche africane tardo antiche, un contenitore orientale (la forma più tarda della LR1) ed una famiglia di anforette affusolate presenti nelle stratigrafie di VI e VII sec. d.C. Benché ridotta, la compionatura è molto significativa ed è testimone della vitalità dell’economia mediterranea tardo antica e dei suoi mercati regionali, nei quali si conservano integralmente grandi assi commerciali capaci di raggiungere insediamenti rurali marginali. I frammenti sono stati classificati in funzione della tecnica di fabbricazione (solo vetro soffiato), del colore, dello spessore delle pareti ed anche in funzione del livello di trasparenza e di deterioramento della superficie. Dato il carattere frammentario del materiale, l’individuazione dei tipi si è fondata sulla distinzione tra orli e fondi. La forma Isings 111 è attestata nella fase di crollo dell’ambiente del saggio I e durante il periodo di uso di quelli del saggio V. Il tipo Isings 105, coevo di questa produzione, è stato identificato con un frammento del saggio I ed è attestato in genere nell’ambito di contesti di V e VI sec. Per quanto riguarda la pasta vitrea, i vaghi di collana, caratteristici per la loro decorazione « ad occhi », confermano la grande diffusione di questi oggetti, prodotti in varie regioni dell’impero fino al Medioevo. Diversi ossi lavorati sono pertinenti ad una parure da toeletta. Fra essi si segnalano il pannello di un cofanetto e parte di un pettine decorato da scene di thiasos marino. Sono state rinvenute anche numerose bacchette da comici ed altri elementi. Per semplificarne la presentazione, gli oggetti studiati sono stati suddivisi in tre classi : oggetti di uso personale, oggetti di uso domestico, oggetti di dubbia destinazione. Fra gli oggetti di uso personale, le fibule ad arco e cerniera ed una fibula cloisonnée ovale di tipo molto raro presentano un interesse specifico. Quando una datazione di questi oggetti è possibile, l’arco cronologico si pone nell’ambito dei sec. V e VI d.C. I numerosi oggetti di ferro scoperti in base alla loro funzione possono essere suddivisi in : elementi legati alle strutture abitative (chiodi, grappe, ganci), alla vita quotidiana (coltelli, stili, strumenti di lavoro, armi, briglie da cavallo) ed ai vestiti. Bisogna anche aggiungere tra i varia gli oggetti o frammenti di dubbia destinazione. La natura stessa di questi oggetti, più pratica che ornementale, spiega la lentezza della loro evoluzione nel tempo. La loro tipologia è spesso molto simile nell’ambito di contesti cronologici, geografici e culturali diversissimi. Alcuni confronti possibili con oggetti scoperti in siti dell’Alto Medioevo permettono di suggerire una datazione tra il V ed il VII sec. d.C. Gli oggetti di piombo sono finora scarsissimi sul sito, Come nel caso di quelli di ferro, la loro natura funzionale fa s1 che essi conservino caratteristiche simili nel corso dei secoli e non siano pertanto possibili tentativi di datazione precisi. Vengono presi qui in esame tutti i materiali da costruzione di terracotta scoperti negli strati dei saggi I e V. La tipologia che ne risulta permette di distinguere, in base a particolari morfologici, tre tipi di tegulae strutturalmente simili. Dagli strati di crollo presenti nel saggio V risulta che i vari tipi di tegole erano usati insieme. Vengono presentati anche i frammenti di imbrices ed alcuni esemplari di tegulae mammatae. Le macine scoperte in fase di scavo sono poco numerose : ne sono stati identificati sei esemplari frammentari ; due metae e quattro catilli ai quali va aggiunto un frammento di mortaio. Il materiale usato per questi oggetti è il granito fine presente in questa regione della Corsica. Lo studio di 25 000 frammenti ossei scoperti nei saggi I e V mette in evidenza la presenza in Corsica, nel VI sec. d.C., del Ratto (Rattus rattus) e del Cervo (Cervus elaphus). Le ossa delle specie domestiche (Gallo, Cavallo, Maiale, Bue, Montone e Capra) permettono, per la prima volta in Corsica, di precisare quanto è dovuto ai miglioramenti zootecnici romani e medievali con il fissarsi delle razze tradizionali attuali e con tecniche di gestione più razionali. La caccia era limitata ma diversificata, soprattutto per il gruppo umano che usava come immondezzaio l’ambiente del saggio I. Veniva praticato il commercio della carne di vitello. La macellazione artigianale era raffinata e simile a quella praticata sul continente. Numerosi frammenti, in corso di lavorazione, specie nel saggio V, testimoniano un artigianato dell’osso le cui finalità rimangono da chiarire. Il materiale analizzato è relativo a probabili scarti domestici. La modesta campionatura raccolta comporta dodici specie, la maggior parte delle quali appartiene alla categoria delle piante da frutta. Sono stati identificate anche due cereali (grano tenero compatto e orzo). Questi risultati sono simili a quelli ottenuti su altri siti altomedievali del continente.

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