1 juin 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gabrielle Bergès, « 2. La fabrication des lampes », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.34898
La nature des lieux de découverte (des dépotoirs pour la plupart) et du mobilier exhumé démontre que ces lampes sont bien le fruit d’une industrie indigène localisée. L’argile employée pour leur fabrication le confirme. Pour cette production, les artisans n’ont recherché ni l’originalité, ni la qualité. Ils ont travaillé en surmoulant des lampes déjà existantes, que le commerce diffusait dans tout le monde romain, se lançant ainsi dans la contrefaçon de lampes d’autres potiers souvent réputés. Pour quelques pièces la copie fut intégrale : les artisans ont reproduit, en même temps que le type et le décor des lampes qu’ils copiaient, la signature du fabricant. Pour beaucoup l’imitation ne fut que partielle, donnant parfois des lampes tout à fait originales. Les surmoulages n’étaient pas sans défauts. Leur médiocre qualité de reproduction révèle une fabrication hâtive et peu soignée.