15 juin 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
H. Louis, « 1. Histoire du site antique et des fouilles », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.35715
De nombreux vestiges pré‑ et protohistoriques ont été recensés depuis le siècle dernier dans différents quartiers de Bourbon‑Lancy et dans la région voisine (outillage paléolithique, haches polies néolithiques, mégalithes, poterie primitive, urnes funéraires) et contribuent à renforcer la thèse du couloir ligérien néolithique. Un tumulus ainsi que de nombreuses monnaies éduennes confirment la probabilité d’une occupation celtique qui transparaît aussi dans la toponymie locale. Cependant, les structures et vestiges les plus abondants datent de l’époque gallo‑romaine. Enfouis en masse dans le sous‑sol, ils témoignent de l’ampleur de l’urbanisation romaine centrée sur le thermalisme, ainsi que de l’assimilation rapide des dieux celtes tutélaires de la cité, Borvo et Damona (vastes égouts monumentaux toujours en service, deux temples sur les coteaux voisins). En 1892, les fouilles de Melin et Bertrand ont apporté la quasi‑certitude que des figurines en terre cuite avaient été moulées à Bourbon. L’existence simultanée des eaux thermales et d’un carrefour routier suffit à justifier le développement local d’un artisanat, vraisemblablement varié. La destruction de la cité semble remonter au milieu du ive s. de n. è.