26 septembre 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Béatrice Schmider et al., « Chapitre 2. Les sites de versant », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.39655
Deux gisements, les Tarterets I et les Tarterets II, ont été localisés sur le versant gauche de la vallée de la Seine, dans les faubourgs de Corbeil Essonnes. Tous les deux avaient été partiellement détruits avant les fouilles, ce qui rend leur interprétation difficile. L’élément le plus remarquable, aux Tarterets I, est la découverte d’un foyer construit en grandes dalles de meulière. De part et d’autre, s’opposaient une aire de débitage et une aire d’activités domestiques riche en outils. Il y a peu d’éléments de datation, faune et charbon n’étant pas conservés. Le style de l’outillage permet cependant de rattacher ces sites au Magdalénien final tandis que l’analyse malacologique suggère une occupation au Bölling. Des relations entre les Tarterets et l’important site d’Étiolles, implanté en face, sur la rive droite de la Seine, sont envisageables mais difficiles à prouver. Le gisement du Tilloy à Ville Saint Jacques est situé à 1 km au sud ouest de Pincevent, en bord de plateau. Les ramassages de surface ont livré de très vastes séries lithiques attribuables au Magdalénien final. Des sondages limités ont permis de repérer un horizon riche mais très perturbé d’où semble provenir cette industrie. Les restes osseux y sont très bien conservés ; ils appartiennent à une faune variée ou le Renne domine mais ou le Cheval est abondant. Cet horizon a été daté du Dryas II par le radiocarbone. Il se peut donc que l’occupation magdalénienne du Tilloy soit contemporaine de celle de Pincevent. Plusieurs modèles permettent alors d’envisager la question des relations entre les deux sites.