Chapitre 2. L’épave d’Orlac

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17 octobre 2022

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Éric Rieth et al., « Chapitre 2. L’épave d’Orlac », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.40575


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Cette épave, bien conservée, mesure 15,50 m de long pour une largeur maximum, au quart avant de sa longueur, de 2,10 m. Sa coque en chêne, aux extrémités pointues et au fond plat, est composée de 4 pièces monoxyles assemblées entre elles soit directement, soit indirectement par le biais d’éléments longitudinaux de liaison, sans faire appel à des membrures. La fixation des assemblages est assurée par plus de 200 chevilles. L’analyse dendrochronologique a montré que les chênes utilisés pour la construction avaient été abattus entre les années 1021 et 1042, datation correspondant probablement à celle de la mise en chantier du bateau. Le principe de construction de celui‑ci, de type monoxyle‑assemblé, est très différent de celui observé sur les autres épaves monoxyles‑assemblées, antiques ou médiévales, étudiées jusqu’à présent. Supposant un certain passé technique, l’architecture relativement élaborée du bateau d’Orlac, inscrite à l’intérieur de l’espace clos de la Charente, pourrait être interprétée comme l’expression d’une tradition particulière (régionale ?) de construction. Le bateau d’Orlac, avec son fond plat, son faible franc‑bord, apparaît bien adapté aux caractéristiques de la Charente en amont de Saintes ‑faible hauteur d’eau, courant réduit notamment‑ mises en évidence par l’analyse des processus sédimentaires. L’étude des capacités techniques de la coque, et tout particulièrement son port maximum évalué à près de 8 t, tend à associer le bateau d’Orlac à des transports réguliers d’un fret lourd. Dans le contexte régional du xie s., la construction du bateau et ses modalités de fonctionnement posent, entre autres questions, celle de sa propriété.

This boat, well conserved, measured 15,50 metres in length with a maximum width at its forequarter of 2,10 metres. The hull was in oak, flat bottomed and double ended and comprised four monoxyle sections. The fixing of the assemblage was assured by more than 200 pegs. Dendrochronological examination indicates that the oaks used for the construction had been cut between 1021 and 1042 AD, a date corresponding probably to the construction of the boat. The construction principle of this boat, edge‑jointing the elements, and extended dugout, is very different to that observed in other boats of this type, antique or medieval, studied at present. The relatively elaborate architecture of the Orlac boat can be interpreted as an expression of a particular and well established (regional ?) tradition. With its flat bottom and low freeboard, the Orlac boat appears to be well adapted to the conditions of the Charente above Saintes –low water, reduced current– evidenced notably by sedimentary analysis. The study of the technical capacities of the hull, and more particularly its maximum carrying capacity, estimated to about 8 tonnes, tends to favorise the Orlac boat as a regular transporter of freight. In the regional context of the XIth century, boat construction and management present, amongst other questions, that of its ownership.

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