26 octobre 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
William R. Farrand, « Chapitre 2. Étude sédimentologique du remplissage de l’abri Pataud », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.41033
Les précédentes analyses sédimentologiques sont ici corrigées et mise à jour. De nouvelles interprétations, de nature plus comparative, sont désormais possibles à la lumière d’études postérieures faites par d’autres chercheurs, en particulier grâce aux travaux de Henri Laville. Les analyses ont été faites à partir d’environ cinquante échantillons, rassemblés en dix‑huit séries provenant de l’intérieur de l’abri, du talus et des abords du site. Les analyses des échantillons sont présentées en termes de granulométrie, de présence de gélifraction, de circonférence et de porosité des fragments, de chimie et de minéralogie des fractions fines. Six couches géologiques majeures ont été définies dans le remplissage sédimentaire de près de 9 m d’épaisseur de l’abri. Chaque strate comprend à la fois des unités stériles et un ou plusieurs niveaux archéologiques. Le taux moyen de sédimentation était plus rapide au début de la séquence (93 cm pour 1 000 ans) que vers la fin (69 cm pour 1 000 ans), et il y eût plusieurs périodes de stabilité et d’érosion. Les sédiments constituant le remplissage de l’abri proviennent à l’origine de l’effondrement de la voûte et de la paroi ainsi que des cycles de gel/dégel, mais les transports éoliens ont aussi joué un rôle intermittent. Au moins cinq épisodes de pédogenèse ont été relevés. La séquence paléoclimatique de l’abri Pataud contient treize épisodes distincts de dépôt et/ou d’altération. La séquence paléoclimatique de l’abri Pataud est comparée avec celles d’autres sites clefs de Dordogne étudiés par Laville, en particulier La Ferrassie, Le Facteur, Le Flageolet I, Laugerie Haute et le trou de la Chèvre. Plusieurs corrections importantes, portant sur des synthèses antérieures, s’imposaient. Le réexamen des données originelles indique que le niveau 4 et l’éboulis 3‑4 : rouge de Pataud devraient être attibués à la Phase VII de Laville (l’oscillation de Tursac). Le niveau 3 appartient entièrement à la Phase VIII suivante.