Heurs et malheurs du portrait dans la France du XVIIe siècle

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13 octobre 2022

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Thomas Kirchner, « Heurs et malheurs du portrait dans la France du XVIIe siècle », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.54387


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Le portrait est sans conteste le genre artistique le plus fécond du début des Temps modernes. Dans la France du XVIIe siècle, qui se distingue par une mobilité sociale inconnue jusqu’alors, le portrait permet précisément d’appuyer la revendication d’un nouveau statut social ou d’assurer un rang acquis, mais désormais remis en question. Le portrait se fait également l’écho de la discussion capitale concernant le rapport entre le corps et l’âme. Pourtant, les sources écrites parvenues jusqu’à nous, qui s’intéressent au portrait, sont étonnamment parcimonieuses. L’Académie royale de peinture et de sculpture fondée en 1648, en particulier, est presque totalement muette à ce sujet. Et ce, bien que nombre de ses membres gagnent leur vie comme portraitistes et que le genre voie son importance s’accroître au cours du Grand Siècle : les portraits se multiplient, tandis que leur prix augmente constamment. Il semble que l’Académie ait sciemment passé sous silence le portrait et les débats afférents, afin de mieux célébrer comme sa véritable mission la peinture d’histoire, sur laquelle l’institution nous a laissé d’innombrables témoignages. La présente étude reconstitue les discours autour du portrait dans la France du XVIIe siècle et dévoile une discussion d’une vivacité surprenante, où d’aucuns se sont même demandé si le portrait ne méritait pas – plutôt que la peinture d’histoire – d’occuper la première place dans la hiérarchie des genres.

Das Porträt ist sicherlich die fruchtbarste künstlerische Gattung der frühen Neuzeit. Gerade im Frankreich des 17. Jahrhunderts, das sich durch eine bis dahin unbekannte soziale Mobilität auszeichnete, erlaubte es das Porträt, den Anspruch auf eine neue gesellschaftliche Position zu unterstreichen bzw. auf einer überkommenen, nun aber in Frage gestellten Position zu beharren. Auch fand die zentrale Diskussion um das Verhältnis von Leib und Seele ihren Niederschlag im Porträt. Hiermit in Kontrast steht der Mangel an schriftlichen Quellen zum Porträt, die auf uns übergekommen sind. Insbesondere die 1648 gegründete Académie royale de peinture et de sculpture schweigt sich nahezu vollkommen zum Porträt aus. Und dies, obwohl viele ihrer Mitglieder ihren Lebensunterhalt mit dem Porträt verdienten und die Gattung während des Jahrhunderts nicht nur quantitativ an Bedeutung gewann, sondern auch die Preise kontinuierlich stiegen. Es stellt sich der Eindruck ein, dass das Porträt und die Diskussionen um die Gattung von der Académie bewusst totgeschwiegen wurden, um der Historienmalerei, zu der uns die Académie zahllose Quellen überliefert hat, als die eigentliche Arbeit der Institution erscheinen zu lassen. Die vorliegende Studie rekonstruiert die Diskurse um das Porträt im Frankreich des 17. Jahrhunderts und zeichnet eine erstaunlich lebhafte Diskussion nach, in der auch überlegt wurde, ob nicht dem Porträt – statt der Historienmalerei – der erste Platz unter den künstlerischen Gattungen gebühre.

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