4 août 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
David M. Berry, « The heteronomy of algorithms: Traditional knowledge and computational knowledge », Éditions de la Maison des sciences de l’homme, ID : 10.4000/books.editionsmsh.9091
Pour que les approches critiques restent pertinentes à l’ère computationelle, la philosophie doit développer une compréhension critique des structures normatives du monde moderne, à travers la manière dont les capacités de calcul et leurs imaginaires associés rendent possible la reproduction et la transformation de la société, de l’économie, de la culture et de la conscience. Cet appel est une question à laquelle nous devons répondre par rapport à la dépendance contemporaine à l’égard des formes informatiques de la connaissance et des pratiques et à la co-constitution de nouvelles subjectivités informatiques. Ce chapitre soutient que pour comprendre le numérique, nous devons le connaître de l’intérieur, à travers ces processus de formations. Nous devons matérialiser le numérique et poser des questions sur les médiations spécifiques qui sont rendues possibles dans et par le calcul, et les infrastructures qui sont construits à partir de celui-ci. Cela implique que le calcul et la pensée computationnelle fassent partie des traditions critiques des arts et des sciences humaines, des sciences sociales et de l’université dans son ensemble, nécessitant de nouveaux modèles pédagogiques capables de développer de nouvelles facultés critiques par rapport au numérique.