15 juin 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Anastassios Anastassiadis, « Un « Vatican anglicano-orthodoxe » à Constantinople ? Relations interconfessionnelles, rêves impériaux et enjeux de pouvoir en Méditerranée orientale à la fin de la Grande Guerre », École française d’Athènes, ID : 10.4000/books.efa.8965
Ce chapitre s’intéresse aux divers acteurs qui influencent les discussions sur l’œcuménisme orthodoxe et anglican dans les deux premières décennies du xxe s. Durant cette période, les prélats grecs orthodoxes mettent en avant une unité des Églises orthodoxe et anglicane qui profiterait de la dissolution de l’Empire ottoman et de l’Empire russe pour transformer le patriarche orthodoxe de Constantinople en chef d’une confédération mondiale. Depuis la fin du xixe s., des discussions œcuméniques entre les Églises orthodoxe, anglicane et épiscopale ont pour objectif premier l’unité, objectif auquel s’oppose ardemment le Vatican. Alors que l’enthousiasme initial du président Wilson envers une Société des Églises similaire à une Société des Nations s’émousse, des diplomates français et italiens travaillent pour empêcher la croissance de l’influence hellénique en Méditerranée orientale. Finalement, les développements politiques en Grèce, les débats impériaux britanniques et la défaite des troupes grecques en Turquie en 1922 mettent un terme au rêve d’un œcuménisme entre l’anglicanisme et l’orthodoxie.