15 juillet 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Job Getcha, « Territorialité des juridictions et expérience liturgique : quelques présupposés liturgiques et ecclésiologiques de l’autocéphalie », Publications de l’École française de Rome, ID : 10.4000/books.efr.12378
La délimitation territoriale de chaque Église, que ce soit au niveau local ou régional, est un présupposé ecclésiologique. Depuis les premiers siècles, l’assemblée eucharistique était le rassemblement par excellence de l’Église locale. Durant les trois premiers siècles, le droit d’élire son propre chef était un privilège de l’Église locale (diocèse). Le premier concile œcuménique introduit le système métropolitain où au niveau régional la tête de l’Église devint le métropolite dans le but d’assurer la communion des Églises locales entre elles. L’élection de l’évêque devint alors le privilège du synode régional. Par la suite, l’autocéphalie fut comprise comme le droit pour une Église territoriale non seulement d’élire sa tête, mais aussi d’administrer les communautés ecclésiales dans des limites territoriales bien définies. La communion ecclésiale se manifeste dès lors par la confession de la même foi et l’observation du même ordre canonique à travers la célébration eucharistique par la commémoration de l’évêque, du primat et des diptyques, l’élection et l’ordination des évêques et la sanctification du myron.