15 juillet 2021
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Georgică Grigoriță, « L’autocéphalie dans l’Église orthodoxe : les réalités ecclésiales du XXe siècle. Une analyse canonique », Publications de l’École française de Rome, ID : 10.4000/books.efr.12443
Dans l’Église, l’autocéphalie est le système qui reconnaît à une Église locale le degré maximum d’autonomie ecclésiastique, ce qui inclut l’élection sans ingérence extérieure de son propre proto-hiérarque. Au deuxième millénaire, plusieurs problèmes liés à l’autocéphalie sont apparus, notamment du fait du désir du patriarcat œcuménique de revendiquer déraisonnablement un rôle particulier et un pouvoir primatial au sein de l’Église orthodoxe. Au XXe siècle, ces problèmes se sont matérialisés par des conflits entre le patriarcat de Moscou et le patriarcat œcuménique concernant le droit de concéder l’autocéphalie ainsi que les modalités permettant de reconnaître une nouvelle Église autocéphale. Récemment, le patriarcat œcuménique a réintégré deux communautés schismatiques ukrainiennes se réclamant des « orthodoxes », raison pour laquelle le patriarcat de Moscou a rompu la communion avec le patriarcat œcuménique qu’il considère comme schismatique. Cette décision a ouvert la voie au schisme dans l’Orthodoxie, raison pour laquelle il est nécessaire d’appliquer les principes canoniques fondamentaux qui stipulent que l’unité de l’Église est reconquise par la réorganisation autour de l’Église canonique locale constituée et reconnue dans un lieu.