Limites en pierre sèche et structure agraire dans la Pouille méridionale (VIe-XIIe s.)

Fiche du document

Date

22 mars 2022

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Giovanni Stranieri, « Limites en pierre sèche et structure agraire dans la Pouille méridionale (VIe-XIIe s.) », Publications de l’École française de Rome, ID : 10.4000/books.efr.38895


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

La connaissance de l’organisation des espaces en Pouille méridionale pendant le haut Moyen Âge progresse depuis deux décennies grâce à des programmes de recherche spécifiques. Si dans une première phase ce sont surtout les villages désertés qui ont fait l’objet d’enquêtes extensives et de fouilles, plus récemment les médiévistes se tournent également vers la structure agraire, visant une compréhension globale des paysages historiques. Dans ce domaine, des résultats novateurs viennent de la caractérisation archéologique des formes parcellaires.En particulier, le paysage agraire de la région étudiée est marqué par la présence massive de limites bâties en pierre sèche, qui ont été pendant longtemps sériées sur la base de leurs dimensions et caractères externes actuels. L’étude qui fait l’objet de cette contribution a été menée sur les limites en pierre sèche relevées à l’intérieur d’un transect de 87 km2 au sud de la cité d’Oria, entre Tarente et Brindisi, siège d’un évêché et des représentants successifs du pouvoir lombard, byzantin et normand. Ces limites ont été étudiées en carto- et photo-interprétation, puis prospectées systématiquement; deux sondages ont ensuite été menés sur le «paretone» de Sava (Tarente), l’une des plus grandes délimitations en pierre sèche qui charpentent le paysage apulien. Or, l’approche stratigraphique permet de lire une telle construction comme le résultat d’une série d’aménagements successifs. De la fin de l’Antiquité à nos jours, chacun d’entre eux révèle des informations inédites sur l’évolution du paysage, l’interaction homme-milieu et l’organisation des espaces.Dès lors, il paraît possible d’instaurer un dialogue entre ces nouveaux marqueurs archéologiques et l’étude de l’habitat, ce qui ne peut que favoriser à terme – moyennant un dialogue serré avec d’autres séries de données – la compréhension des modalités de l’insertion de ces paysages et de ces sociétés dans des systèmes politiques, spatiaux et culturels plus vastes.

Since two decades, specific research programs improve our knowledge about space organization in Southern Apulia during the early Middle Ages. Whereas, in one first phase, the deserted villages were the main object of field surveys and excavations, more recently archaeologists and historians are looking toward the agrarian structure, aiming at a global understanding of historical landscapes. In this field, some innovative results come from the archaeological characterization of the land divisions.In particular, the agrarian landscape of this region is marked by the massive presence of dry stone land divisions, which for a long time were serially identified on the basis of their measurements and present external features. This research has been led on the dry stone boundaries recorded within a transect of 87 km2 south of the town of Oria, between Taranto and Brindisi, the seat of a bishopric and successive representatives of the Lombard, Byzantine and Norman power. First these boundaries have been studied by interpreting topographic maps and aerial photos and again they have been systematically surveyed. Finally, excavations have been carried out on the so-called « paretone di Sava », one of the biggest dry stone walls which frame the apulian landscape. Such a stratigraphic approach allows to read this construction as the result of a number of successive transformations. Since the late Antiquity until our days, these transformations reveal new information on changes in the landscape, human-environmental interactions and space organization.As a consequence, it would be possible to set up a dialogue between these new archaeological markers and settlement studies. Such a dialogue will undoubtedly encourage – provided other data series have been obtained – the appreciation of the inclusion of these landscapes and societies in wider political, spatial and cultural systems.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en