4 avril 2023
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Laurence Moulinier-Brogi, « L’intérêt des Augustins pour la médecine et la science au Moyen Âge : une aiguille dans une meule de foin ? », Publications de l’École française de Rome, ID : 10.4000/books.efr.50785
On s’interroge ici sur l’intérêt des Mendiants pour les sciences et sur l’éventuelle particularité, de ce point de vue, des Ermites de saint Augustin : comme celui des Carmes, cet ordre passa de l’érémitisme plus ou moins désertique à l’insertion urbaine, avec, rapidement, de nouvelles tâches à assumer, principalement l’enseignement et l’encadrement des laïcs. Non seulement leur prédication fut désormais appréciée et valorisée mais ils jouèrent sans doute aussi un rôle de passeurs de culture, si l’on songe par exemple à leur activité de traducteurs. La médecine ne fut pas complètement ignorée au sein des couvents, et des Augustins sont connus pour l’avoir cultivée ou exercée, en interne comme en externe ; l’astrologie ne fut pas non plus tenue à l’écart, même dans sa dimension la plus suspecte aux yeux de l’Église, à savoir l’astrologie médicale dont se réclamait un frère tel Augustin de Trente, comme l’indiquent à la fois des écrits, des inventaires, ou la possession d’objets comme le cadran appelé navicula.