Chose publique et contexte féodal. Rôle(s) de l’aristocratie sous les angevins de Naples

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15 avril 2020

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Sylvie Pollastri, « Chose publique et contexte féodal. Rôle(s) de l’aristocratie sous les angevins de Naples », Publications de l’École française de Rome, ID : 10.4000/books.efr.7254


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Si l’idée d’État se propage au sein du royaume Capétien, entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle, à travers l’image biblique et christique du Corps – de la tête et de ses membres – qu’en est-il du royaume angevin de Sicile ? Qu’en est-il surtout de son aristocratie féodale, des comtes ? S’opère-t-il, à l’intérieur d’un vaste et lent mouvement conceptuel du suzerain au souverain, du vassal au sujet, un passage de la hiérarchie vers un corps politique ? L’aristocratie des comtes comprend-elle la « chose publique » ? Alors que l’historiographie projette une image encore aujourd’hui négative, fortement involutive, notre intention est de parcourir à nouveau les éléments constitutifs de la féodalité et, sous l’éclairage « politique », entendre leur lecture. Le rétablissement de l’échelon comtal par Charles Ier aux lendemains de la conquête permet certes d’installer une noblesse ultramontaine dominante sur les vestiges du réseau comtal régnicole et de leurs familles mais doit aussi être vu comme une réactualisation macro-territoriale du pouvoir par des hommes délégués du souverain, dans le contexte d’une monarchie féodale qui s’inscrit dans une expansion. Les Vêpres et la délicate question de la gestion d’un royaume tronqué et brisé dans son élan, de 1281 à 1304, signifient l’arrêt d’une mobilité aristocratique en faveur d’une territorialisation, au moment où la ville de Naples devenait le centre politique, fiscal et administratif du royaume continental. Dans les années 1310-1340, d’après la documentation tirée d’archives privées les lignages comtaux se constituent, se pérennisent et leur emprise juridique (voire judiciaire), militaire, économique et sociale se déploie en se précisant dans et autour des comtés, dont les chefs-lieux s’organisent en cours locales, non pas seulement administratives. La documentation, bien que fragmentaire et hétérogène, permet d’entrevoir le fonctionnement de ces états féodaux jusqu’au XVe siècle. Dans un principe de négociation continue avec la Couronne, se dessinent certains mécanismes de survie d’une aristocratie « de souche » qui, contrairement à la Sicile, ne put ou ne voulut se substituer ni au souverain en soi, ni au souverain angevin et à l’idée de royaume qui s’y rattachait.

Se, nel regno francese sotto i Capetingi tra la fine del XII e l’inizio del XIII secolo, l’idea di Stato si consolida in parte tramite l’immagine biblica e Cristica del Corpo-testa d membri, che ne sappiamo per il Regno di Sicilia sotto gli Angioini? Che ne è della sua aristocrazia feudale, i conti? È possibile che possa formarsi un lento movimento concettuale dal signore al sovrano, dal vassallo al suddetto, concretizzandosi nel passaggio dal concetto di gerarchia a quello di corpo politico? Riesce l’aristocrazia dei conti a pensare e realizzare il concetto di “res publica”, cosa pubblica-oggetto pubblico? Mentre la storiografia restituisce un’immagine della feudalità ancora negativa, fortemente involutiva, il proposito è di ripercorrere gli elementi costitutivi della feudalità e, sotto la lente del “politico”, affrontare la loro lettura. Carlo I d’Angiò, ristabilendo dopo la conquista del Regno l’integralità della gerarchia dei conti, immette nel regno una nuova nobiltà, prevalentemente di origini ultramontane, che prende possesso dell’antica rete comitale regnicola e domina su l’insieme dei baroni del regno, pur dovendo vedere in questo la riattualizzazione macro-territoriale del potere da pate di uomini il cui potere è delegato dal sovrano, nel contesto politico di monarchia feodale e della sua espansione. Negli anni 1210-1340, i lignaggi dei conti, sulla base della documentazione proveniente da archivi nobiliari, si costituiscono, si stabiliscono nel tempo, mentre si delinea sempre di più il loro dominio giuridico (anche giudiziario), militare, economico e sociale a l’interno della contea e nella sua immediata periferia, i cui “capi luoghi” di organizzano come “corti” locali non solo amministrative. La documentazione accessibile oggi rimane frammentaria, eterogenea; ma permette di intravedere i meccanismi di funzionamento di questi stati feudali fino al 15o secolo. E all’interno di un continuo negoziare con il potere sovrano, si delineano gli elementi costituenti della sua perennità, della vita di un’aristocrazia “territoriale” che, diversamente dalla Sicilia, non ha potuto o voluto sostituirsi sia al sovrano come tale, sia al sovrano angioino e allo stato da lui retto.

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