Écrit et déclassement

Fiche du document

Date

12 janvier 2021

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess


Résumé Fr En

Cet article interroge les liens entre écrit et déclassement. S’intéresser aux pratiques de l’écrit d’un individu permet en effet de complexifier une approche qui mesurerait le déclassement dans l’écart entre ce qui est dit et ce qui est vécu. Pour l’historien, le déclassement est d’abord – et peut-être surtout– écrit, mais la pratique qui consiste à écrire son déclassement gagne encore à être reliée à toutes les autres actions (y compris d’écriture) d’un individu. Qu’est-ce qu’écrire son déclassement et qu’est-ce qu’écrire en situation de déclassement, a fortiori quand on exerce une fonction, celle de secrétaire, qui consiste à écrire ? Pour esquisser des éléments de réponses, cet article est fondé sur une étude de cas qui touche le milieu diplomatique français en Italie en 1803. Elle prend la forme d’une comparaison entre un écrivain célèbre alors secrétaire d’ambassade à Rome, Chateaubriand, et un inconnu simultanément secrétaire particulier d’ambassadeur à Naples, Louis Beer.

This article questions the relation between writing and social decommissioning. It develops the hypothesis that studying one’s writing practices enables to make more complex the approach that would measure the social decommissioning in the difference between what the actors say and live. For historians, the social decommissioning is first – and maybe, above all – written. The practice, which consists in writing one’s decommissioning, benefits from being related to every other actions (including actions by writing) of an individual. What does writing one’s decommissioning mean? And what is it to write while being in a social decommissioning situation, especially when one holds the position of secretary, which consists in writing? To sketch out a beginning of an answer, this article is based on a case study related to the French diplomatic environment in Italy in 1803. It takes the form of a comparison between a famous writer, who is then an official secretary of embassy in Rome, Chateaubriand, and an unknown individual, simultaneously private secretary of an ambassador in Naples, called Louis Beer.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en