5 décembre 2022
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
John Baird Callicott, « The Land Ethic – L’éthique de la Terre », Publications de l’École nationale des chartes, ID : 10.4000/books.enc.12659
Le concept de « land ethic », éthique de la Terre, se fonde sur l’expérience et les écrits d’Aldo Leopold († 1948) et correspond non pas tant à une « éthique de la planète Terre » qu’à une « éthique du paysage » au sens de l’« écologie du paysage ». Or le changement climatique global exige précisément une « éthique de la planète Terre » en complément de l’éthique du paysage. Dans « Some Fundamentals of Conservation in the Southweast », conservé à l’Université de Wisconsin, retrouvé et publié par John Baird Callicott en 1979, Leopold anticipe « l’hypothèse Gaia » de James Lovelock, publiée précisément la même année 1979. La conservation de la Terre est pour lui la question morale par excellence. De Lovelock à Michel Serres puis à Bruno Latour, parmi d’autres, tous se demandent comment résoudre les nombreuses catastrophes expérimentées par Gaia. L’éthique de la Terre, si elle peut demeurer anthropocentrique, doit être holistique, non individualiste.