26 septembre 2018
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Bruno Galland, « La « réunion » de Lyon à la France, quarante années pour un rattachement pacifique », Publications de l’École nationale des chartes, ID : 10.4000/books.enc.318
La « réunion » de Lyon à la France, en avril 1312 – même si cette date reste contestée, relève sans conteste des rattachements « pacifiques » au royaume, même si ne doit pas être minimisée la violence des rapports sociaux qui traverse les élites lyonnaises du début du XIVe siècle. L’autorité royale française y était établie de fait depuis 1271-1273. Le dossier est repris ici, par l’examen précis du vocabulaire employé dans les actes et par l’analyse de leur réception par les contemporains. Quatre éléments ont contribué au glissement pacifique de Lyon dans le royaume de France : le poids du patriciat urbain, le jeu des équilibres diplomatiques, l’absence d’un véritable sentiment d’identité provinciale justifiant la défense de la souveraineté et le contexte général d’affirmation des droits du roi de France dans son royaume. Ce sentiment est naturellement lié à la multiplicité des actes, conséquence du caractère progressif de la présence royale en Lyonnais. Il consacre, somme toute, le succès de la politique engagée par Philippe III et poursuivie par Philippe le Bel.