26 septembre 2018
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
François Nawrocki, « Le conseiller favori, objet de la décision royale », Publications de l’École nationale des chartes, ID : 10.4000/books.enc.841
Au milieu du XVIe siècle, le roi de France confie la « superintendance » de ses affaires à son « conseiller favori », acteur par excellence de la décision royale, mais aussi lui-même objet permanent de cette décision, du jour de sa désignation à celui de son éventuel renvoi. L’exemple de Claude d’Annebault, conseiller favori de François Ier de 1543 à 1547, montre que dans la distribution des faveurs et du pouvoir, la part d’arbitraire du souverain est plus réduite qu’il n’y paraît. En effet, l’élection d’un conseiller favori répond à un certain nombre de critères implicites, relevant de plusieurs registres : la puissance, la compétence, les circonstances, la confiance et la familiarité.