5 avril 2024
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Maxime Kaci, « Pétitions et engagements collectifs dans les territoires frontaliers septentrionaux (juin 1791-août 1792) », Publications de l’École nationale des chartes, ID : 10.4000/books.enc.9721
Entre la fuite du roi en juin 1791 et l’instauration de la Première République en septembre 1792, la France est gagnée par l’incertitude. Bien que la faculté de pétitionner en nom collectif soit proscrite par l’Assemblée constituante, les déclarations signées, adresses et autres pétitions deviennent, dans ce contexte, des modes d’expression répandus pour exprimer collectivement craintes et espérances. Ces écrits sont le fruit d’échanges et de négociations riches d’enseignements. Tout d’abord, les conditions de production des pétitions révèlent les liens qu’entretiennent les populations septentrionales avec les débats et les acteurs politiques. Ensuite le choix de pétitionner ne prend toute sa signification que lorsqu’il est intégré dans un ensemble plus large de moyens d’expression complémentaires et concurrents. Enfin, le destinataire et l’objectif affiché de la pétition soulignent l’articulation entre préoccupations locales et enjeux nationaux.