7 juin 2016
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gauthier Liberman, « Une expérimentation littéraire avec un seul lendemain : deux épigrammes de Properce (I, 21-22) en diptyque et une ode d’Horace (I, 28) », ENS Éditions, ID : 10.4000/books.enseditions.5877
L’ode I, 28 d’Horace, arrangée en diptyque, tout comme les parties 21-22 de la Monobiblos de Properce, est un poème très énigmatique qui offre des analogies notables avec les deux poèmes de Properce. Elles sont deux expérimentations poétiques comparables, à la fois audacieuses et complexes, dont l’une (celle d’Horace, je présume) imite l’autre. Nous pouvons comparer par exemple la mise en abyme opérée par le poème 22 par rapport au poème 21 chez Properce – qui, en 22, se met en scène comme le parent de Gallus – et la mise en abyme effectuée par la seconde partie de l’ode d’Horace par rapport à la première partie (l’adresse au défunt Archytas est attribuée, dans le second volet du diptyque, à un marin sans sépulture qui demande à un autre marin de lui jeter trois poignées de sable et dont le propos évoque au lecteur, par un clin d’œil [Venusinae v. 26], Horace lui-même).