28 novembre 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Lothar Böhnisch, « Soziale Arbeit in einer entgrenzten Gesellschaft », Éditions ies, ID : 10.4000/books.ies.1007
Dans les années 70 et 80, le travail social entendait prendre, sous l’égide de l’Etat social, un rôle actif dans le façonnement de la société et jouissait d’une légitimité en la matière. Cela n’est plus guère le cas au XXIe siècle si l’on en croit l’état des lieux dressé dans cette contribution. Le bouleversement radical des conditions sociales, le désencastrement (desembedding) de la finance par rapport à l’univers social et les dynamiques de désintégration qui s’ensuivent semblent faire du travail social et de ses destinataires les perdants de ces processus globalisés. Aujourd’hui, le travail social ne participe plus à l’édification de la société. Pire encore, on ne lui reconnaît plus aucune qualité motrice, son rôle se réduisant à celui d’amortisseur social des processus économiques. L’enjeu consiste maintenant à savoir dans quelle mesure le travail social peut trouver sa place dans les discours nationaux et transnationaux, afin que les attributs de l’Etat social ne s’épuisent à vue d’œil dans les dimensions plutôt répressives de la politique de gouvernance et de contrôle.